Que conclure de ce voyage de cinq semaines? Beaucoup de choses. J'en soulignerai quelques unes.
On prend tout d'abord conscience de l'étendue du continent nord-américain et de toute la différence entre l'est et l'ouest. Ce qui nous frappe, dans l'ouest, c'est l'étendue du territoire. Celui-ci nous apparaît infini. Vous me direz que dans l'est, il suffit de regarder une carte du Québec pour constater qu'ici aussi, il y a de grandes étendues peu ou pas peuplées. Pensons au Nord du Québec. Oui, mais il y a quand même quelque chose: des arbres, beaucoup d'arbres, des forêts qui nous empêchent de voir à plus de cinquante pieds devant soi. Dans les déserts de l'ouest, il n'y a rien et on peut voir à des dizaines de kilomètres et même plus. Par exemple, à Tucson, une guide du musée du désert de Sonora me montrait des montagnes à l'horizon, que je pouvais très bien voir, et qui se trouvaient au Mexique à environ cent kilomètres plus loin. En fait, ces grandes étendues sont omniprésentes et on ne se lasse pas d'être impressionné.
Une autre chose qui frappe, c'est, d'un côté, l'immense richesse de l'Amérique (Las Vegas constitue une très bonne vitrine à cet égard, tout comme les très nombreux motorisés visibles un peu partout sur les routes) et de l'autre, une pauvreté presque gênante. On voit celle-ci un peu partout. À Denver, je me souviens, entre autres, d'un quartier que j'ai traversé en autobus avec Jean et qui m'apparaissait particulièrement misérable. Cette pauvreté était particulièrement évidente en Arizona: des cabanes, il n'y a pas d'autres mots, en plein champ habitées par des Navajos. Des conditions dignes du tiers-monde. C'est tout de même étonnant. Le contraste entre la pauvreté et la richesse est criant aux États-Unis. En tout cas, il est bien plus accentué qu'ici.
Dans le message que j'ai publié sur Monument Valley, je vous ai montré les belles images de cet endroit majestueux. Pourtant il me suffisait de modifier le cadrage de la caméra pour montrer que la pauvreté est bel et bien visible en plein cœur de Monument Valley. On peut en effet y voir les maisons mobiles déposées en plein paysage et les éventaires de bricoles qu'essaient de nous vendre les Amérindiens pour se faire un peu de sous.
La religion aussi, un peu partout dans l'ouest et dans le sud. Vu en bordure de l'autoroute, un immense panneau : «Si vous mourriez aujourd'hui, où passeriez-vous l'éternité?» Hum! Et il y a les preachers partout à la télévision et à la radio. Et il y a ces feuillets déposés dans la salle du déjeuner et qui nous interpellent sur notre vie spirituelle. Je ne peux pas faire autrement que de ressentir une certaine inquiétude, non pas face aux gens qui trouvent dans la religion une façon de se sentir mieux, mais plutôt dans ce prosélytisme insistant et dans cette trop grande certitude de la vérité.
Il y a aussi les armes à feu. On ne les voit pas vraiment, mais on sent très bien leur présence. On nous annonce des champs de tirs ou des «gun shows». Que dire de cette réclame à Las Vegas, dans un dépliant d'information touristique et qui nous annonce fièrement un magasin d'armes à feu. On retrouve ce phénomène dans les mêmes régions où la religion est omniprésente.
Une autre élément, d'ailleurs évoqué dans un message précédent: la
gentillesse que l'on voit partout. Des gens qui ne se connaissent pas se
saluent et se parlent facilement. Ça rend le début de la journée tellement
plus agréable. Et ça, j'aime bien.
Mais par dessus tout, l'Ouest américain est un endroit fascinant pas ses paysages et ses gens. Je me suis juré d'y remettre les pieds un jour ou l'autre. Cinq semaines, ce n'est vraiment pas assez pour découvrir toutes les richesses de cette région. Un jour, je prendrai le temps qu'il faut pour descendre au fonds de Bryce Canyon. J'irai enfin à Death Valley, lorsqu'il fera moins chaud. Et, pourquoi pas, je retournerai sur la côte du Pacifique. Quand? Je ne le sais pas. Mais un jour sûrement.
Finalement, est-ce qu'on voit vraiment beaucoup de cowboys dans l'ouest? Oui. On en voit beaucoup, et ils arborent fièrement leur célèbre chapeau. Ça c'est l'Ouest!
Le voyage dans le Sud-Ouest américain
Ce blogue vous permettra de suivre le déroulement de mon voyage dans le Sud-Ouest américain en septembre et octobre 2011. Avouez que c'est bien mieux qu'une carte postale.
dimanche 9 octobre 2011
samedi 8 octobre 2011
Home sweet home !
Et voilà! C'est fait. Après presque 13 000 kilomètres, je suis de retour à la maison. Comme on est bien à la maison J'ai fait un peu plus de 900 kilomètres aujourd'hui seulement. J'avais hâte d'arriver. Normalement, durant le voyage, je quittais le volant vers 17 h ou 17 h 30. Mais aujourd'hui, à 17 h, je franchissais les douanes canadiennes près de Gananoque, en Ontario. Comme il ne me restais que 250 kilomètres, je ne me voyais tout simplement pas me louant un motel à Cornwall, si près du but. J'ai quand même fait un arrêt à Rivière Beaudette, question de me requinquer avec un café.
Demain, je conclurai ce blogue, en vous faisant par de mes impressions générales de l'expérience vécue au cours des cinq dernières semaines.
Demain, je conclurai ce blogue, en vous faisant par de mes impressions générales de l'expérience vécue au cours des cinq dernières semaines.
vendredi 7 octobre 2011
Chambre pour fumeurs
Journée de montagnes. Mais avec ce que j'ai vu dans l'ouest, elles sont devenues bien petites les Appalaches qui m'impressionnaient tant auparavant. Depuis Knoxville dans le Tennessee, la route est en courbes, en montées et en descentes. Mais il y a toujours autant de circulation. Et beaucoup de grosses «vans». Par contre, depuis que j'ai commencé à remonter vers le nord, je vois beaucoup moins de ces énormes campeurs qui sont en fait des autocars aménagés pour le confort d'un couple de retraités. C'était incroyable comme il y en avait sur la I-40, l'autoroute est-ouest qui traverse les États-Unis dans sa partie sud. On se dit que si le pays éprouve d'énormes difficultés économiques, ce n'est certainement pas pour tout le monde.
Beaucoup de police aujourd'hui. La Virginie, qui a constitué l'essentiel de ma journée, prend les choses très au sérieux. J'ai donc scrupuleusement respecté les limites de vitesse. Vous savez, la Virginie applique encore la peine de mort.
J'ai terminé la journée, eh oui, dans un Super 8. Mais cette fois, je me suis un peu fait prendre. Comme il n'y avait plus de chambres pour non-fumeurs, j'ai accepté de prendre une chambre pour fumeurs, me disant que j'aurais quand même le loisir de ne pas y fumer. Mal m'en pris. En ouvrant la porte, ça sentait aussi fort que dans un bar en République tchèque. Bon, enfin, ce n'est que pour une nuit. J'espère que cette odeur ne m'intoxiquera pas sournoisement durant la nuit. En tout cas, j'ai poussé le ventilateur à fond et j'ai ouvert grand la fenêtre.
J'ai vu sur la carte que je suis à un jet de pierre de la rivière Potomac qui est un peu la ligne de démarcation entre le nord et le sud des États-Unis. On s'approche, on s'approche.
Bon, je vous laisse. Il faut que je sorte m'acheter un paquet de cigarettes.
jeudi 6 octobre 2011
Elvis
Il faut tout d'abord que je vous raconte ce qui vient tout juste de se passer. À la fin de ma journée de route, après m'être installé dans mon Super 8, tout près de l'autoroute, j'ai décidé d'aller au dépanneur, juste à côté, pour aller me chercher quelques bières. Je vous jure, ça s'est réellement passé ainsi. Il faut me croire. Bref, au moment de passer à la caisse pour payer ma bière, la caissière m'a demandé... une pièce d'identité. Je lui ai fait répéter sa demande. Elle a insisté: «An ID, please.». Sur ce je lui ai répondu: «You'll be surprised!». J'ai alors fièrement sorti mon passeport, preuve on ne peut plus officielle que j'ai presque trois fois l'âge légal pour acheter une petite bière au Tennessee, considérant qu'ici, l'âge légal est de 21 ans. En rentrant à ma chambre, je me suis tout de suite précipité devant le miroir. Mes cheveux gris seraient-ils à nouveau redevenus bruns par un effet miraculeux du voyage? Ai-je l'air d'un cégépien? Je repenserai à tout ça quand je me donnerai mon prochain tour de rein.
Mais je reviens à ma journée. Au déjeuner, j'ai croisé un vieux monsieur, enfin, un monsieur un peu plus vieux que moi et qui arrivait de San Francisco au volant de sa voiture (son épouse avait préféré revenir en avion). Il était presque rendu à destination puisqu'il habite à Memphis. Donc, ce monsieur m'a salué dans la salle du déjeuner comme si nous étions des grands amis de longue date. Puis nous avons engagé la conversation sur nos voyages respectifs. Une conversation intéressante. Cela m'amène à aborder la façon dont se traduisent les contacts entre les gens aux États-Unis. Ici, même s'ils ne se connaissent pas, les gens se saluent dans les corridors de l'hôtel, dans la salle du déjeuner et un peu partout. Tout le monde se dit «Good morning». J'avais déjà remarqué ce phénomène lors de voyages précédents aux États-Unis. C'est particulièrement vrai en camping. On retrouve aussi ce phénomène au Canada anglais. J'aime bien cette facilité de contact, même si, parfois, ça surprend étant donné qu'ici on est beaucoup plus réservé au Québec.
Je suis arrivé à Memphis ce matin, après avoir franchi le Mississipi. J'ai tout de suite stationné la voiture au centre d'information touristique le long du grand fleuve. Je voulais justement prendre quelques photos du Mississipi. Et bien, sachez que Memphis est un mauvais endroit pour photographier ce fleuve. Aucun aménagement ne permet de s'en approcher et la vue est obstruée par un écran d'arbres qu'il est impossible de franchier. Par contre, au centre d'information touristique, on a droit à deux statues, une de B. B. King et l'autre, vous l'aurez deviné, d'Elvils Presley, la gloire du Tennessee. Sachez d'ailleurs que, contrairement aux autres États qui nomment leurs autoroutes «Memorial Highway» , ou «Eisenhower Highway», ici la I-40 s'appelle «Music Highway».
Finalement, je n'irai pas au parc national Great Smoky. En y regardant de près sur la carte, cela m'imposerait encore un détour. Or, j'ai hâte de rentrer. Je filerai donc sur la 81 qui longe justement les Appalaches. Ce sera quand même beau. Les Great Smoky, ce sera pour une autre fois. À propos, vous avez sûrement remarqué que je ne vous parle pas de mes activités de camping. C'est normal puisque je n'en ai pas fait et que je n'en ferai pas. J'aurais pourtant dû y penser. À cette période-ci de l'année, il fait nuit dès 19 heures et ce, jusqu'à au moins 7 heures le lendemain matin. Comme je suis seul, je me serais senti cent fois plus seul, comme ça, à la noirceur. Et en plus, présentement, il n'y a à peu près personne sur les terrains de camping, sinon des motorisés. Non, le camping en solitaire, ça ne peut se faire que l'été lorsque les journées sont longues et qu'on peut profiter de la soirée.
Mais je reviens à ma journée. Au déjeuner, j'ai croisé un vieux monsieur, enfin, un monsieur un peu plus vieux que moi et qui arrivait de San Francisco au volant de sa voiture (son épouse avait préféré revenir en avion). Il était presque rendu à destination puisqu'il habite à Memphis. Donc, ce monsieur m'a salué dans la salle du déjeuner comme si nous étions des grands amis de longue date. Puis nous avons engagé la conversation sur nos voyages respectifs. Une conversation intéressante. Cela m'amène à aborder la façon dont se traduisent les contacts entre les gens aux États-Unis. Ici, même s'ils ne se connaissent pas, les gens se saluent dans les corridors de l'hôtel, dans la salle du déjeuner et un peu partout. Tout le monde se dit «Good morning». J'avais déjà remarqué ce phénomène lors de voyages précédents aux États-Unis. C'est particulièrement vrai en camping. On retrouve aussi ce phénomène au Canada anglais. J'aime bien cette facilité de contact, même si, parfois, ça surprend étant donné qu'ici on est beaucoup plus réservé au Québec.
Je suis arrivé à Memphis ce matin, après avoir franchi le Mississipi. J'ai tout de suite stationné la voiture au centre d'information touristique le long du grand fleuve. Je voulais justement prendre quelques photos du Mississipi. Et bien, sachez que Memphis est un mauvais endroit pour photographier ce fleuve. Aucun aménagement ne permet de s'en approcher et la vue est obstruée par un écran d'arbres qu'il est impossible de franchier. Par contre, au centre d'information touristique, on a droit à deux statues, une de B. B. King et l'autre, vous l'aurez deviné, d'Elvils Presley, la gloire du Tennessee. Sachez d'ailleurs que, contrairement aux autres États qui nomment leurs autoroutes «Memorial Highway» , ou «Eisenhower Highway», ici la I-40 s'appelle «Music Highway».
Finalement, je n'irai pas au parc national Great Smoky. En y regardant de près sur la carte, cela m'imposerait encore un détour. Or, j'ai hâte de rentrer. Je filerai donc sur la 81 qui longe justement les Appalaches. Ce sera quand même beau. Les Great Smoky, ce sera pour une autre fois. À propos, vous avez sûrement remarqué que je ne vous parle pas de mes activités de camping. C'est normal puisque je n'en ai pas fait et que je n'en ferai pas. J'aurais pourtant dû y penser. À cette période-ci de l'année, il fait nuit dès 19 heures et ce, jusqu'à au moins 7 heures le lendemain matin. Comme je suis seul, je me serais senti cent fois plus seul, comme ça, à la noirceur. Et en plus, présentement, il n'y a à peu près personne sur les terrains de camping, sinon des motorisés. Non, le camping en solitaire, ça ne peut se faire que l'été lorsque les journées sont longues et qu'on peut profiter de la soirée.
mercredi 5 octobre 2011
Le Bon Dieu
Encore une longue journée de route. Toujours la I-40. J'ai traversé l'Oklahoma. C'est long! En Arkansas, le paysage a à nouveau changé; c'est beaucoup plus boisé, on traverse des forêts de feuillus et il y a un certain relief. On voit aussi des rivières et des lacs. Bref, ça ressemble déjà à ce qu'on voit partout sur la côte est du continent nord américain. Même si je suis encore loin de Montréal, je me sens déjà un peu chez nous.
J'avais déjà évoqué dans un message précédent, le caractère profondément religieux de certains Américains. Cela a été particulièrement frappant durant les deux derniers jours. On voit beaucoup d'annonces sur les bord de l'autoroute proclamant la bonne nouvelle. Au Texas, on peut voir de très loin un immense croix blanche dans le champ et, lorsqu'on passe à côté, il y a une sorte de calvaire planté d'une multitude de plus petites croix. J'imagine que c'est un lieu de pèlerinage, juste à une sortie d'autoroute. Et ça, c'est à part les autocollants sur les pare-chocs des voitures et qui proclament l'amour du propriétaire pour Jésus. C'est à part, aussi, des nombreuses stations radio consacrées exclusivement à propager la morale chrétienne. J'ai de la difficulté à croire que des gens puissent syntoniser une telle station pendant ne serait-ce que quinze minutes. J'ai même vu un immense panneau-réclame reproduisant les dix commandements de Dieu. Bref, dans ce coin de pays, il ne serait pas de bon ton de soulever un doute sur l'existence du bon Dieu.
Parallèlement à cette présence religieuse, on voit aussi à l'occasion des affiches qui nous invitent à un «gun show». Je ne sais pas s'il s'agit d'une compétition de tirs ou d'une expositions d'armes à feu. Je pencherais pour le numéro un, mais dans les deux cas, il me semble qu'on est loin du bon Dieu.
Au fait, j'ai oublié hier de vous dire que sur l'autoroute au Texas, on voyait traverser ces espèces de touffes d'herbe en boule qu'on voit parfois dans les films, lorsqu'on veut montrer que tel patelin des grandes plaines de l'ouest est isolé et qu'on s'y ennuie ferme. J'espérais en voir et, voilà, c'est fait!
Je loge encore dans un motel Super 8 aux abords de l'autoroute. Le stationnement est rempli de gros camions-remorques. C'est bien romantique. Et pour ajouter au romantisme, je suis allé me chercher du PFK de l'autre côté de la route, que j'ai mangé à la chambre. Sinon, c'était McDo. Mioum!
J'avais déjà évoqué dans un message précédent, le caractère profondément religieux de certains Américains. Cela a été particulièrement frappant durant les deux derniers jours. On voit beaucoup d'annonces sur les bord de l'autoroute proclamant la bonne nouvelle. Au Texas, on peut voir de très loin un immense croix blanche dans le champ et, lorsqu'on passe à côté, il y a une sorte de calvaire planté d'une multitude de plus petites croix. J'imagine que c'est un lieu de pèlerinage, juste à une sortie d'autoroute. Et ça, c'est à part les autocollants sur les pare-chocs des voitures et qui proclament l'amour du propriétaire pour Jésus. C'est à part, aussi, des nombreuses stations radio consacrées exclusivement à propager la morale chrétienne. J'ai de la difficulté à croire que des gens puissent syntoniser une telle station pendant ne serait-ce que quinze minutes. J'ai même vu un immense panneau-réclame reproduisant les dix commandements de Dieu. Bref, dans ce coin de pays, il ne serait pas de bon ton de soulever un doute sur l'existence du bon Dieu.
Parallèlement à cette présence religieuse, on voit aussi à l'occasion des affiches qui nous invitent à un «gun show». Je ne sais pas s'il s'agit d'une compétition de tirs ou d'une expositions d'armes à feu. Je pencherais pour le numéro un, mais dans les deux cas, il me semble qu'on est loin du bon Dieu.
Au fait, j'ai oublié hier de vous dire que sur l'autoroute au Texas, on voyait traverser ces espèces de touffes d'herbe en boule qu'on voit parfois dans les films, lorsqu'on veut montrer que tel patelin des grandes plaines de l'ouest est isolé et qu'on s'y ennuie ferme. J'espérais en voir et, voilà, c'est fait!
Je loge encore dans un motel Super 8 aux abords de l'autoroute. Le stationnement est rempli de gros camions-remorques. C'est bien romantique. Et pour ajouter au romantisme, je suis allé me chercher du PFK de l'autre côté de la route, que j'ai mangé à la chambre. Sinon, c'était McDo. Mioum!
mardi 4 octobre 2011
Oklahoma !
Me voici en Oklahoma. J'ai quitté le territoire des cowboys pour celui des fermiers de l'Ouest. Le chapeau de cowboy fait maintenant place à la casquette de baseball John Deere que, elle aussi, on n'enlève jamais. Que dire de l'Oklahoma, sinon que c'est un peu le Nebraska, mais plus au sud. Pour y arriver, j'ai dû traverser le nord du Texas qui est d'un ennui total. Un paysage absolument plat et à perte de vue. Pas d'arbres. Que de l'herbe pour les pâturages.
Ici, en Oklahoma, il y a un peu plus de verdure et les arbres font lentement leur apparition. Je me suis arrêté dans une petite ville du nom de Elk City ou, si vous préférez, Wapitiville. Je loge dans un Days Inn sur le bord de l'autoroute et j'ai soupé chez Denny's juste à côté. Avant le souper, j'étais allé prendre une bière au bar d'à côté. Je n'y suis pas resté longtemps. J'avais l'impression d'être chez Moe dans les Simpsons. Des gens un peu chaud qui vont tous reprendre leur voîture pour rentrer, car il n'y a rien autour. C'est d'ailleurs le genre de place où on ne voit jamais personne à pied.
Ma journée de demain risque de ressembler à celle d'aujourd'hui. Je me console en me disant que je me rapproche. J'ai encore changé de fuseau horaire: plus qu'une heure de différence avec Montréal.
Ici, en Oklahoma, il y a un peu plus de verdure et les arbres font lentement leur apparition. Je me suis arrêté dans une petite ville du nom de Elk City ou, si vous préférez, Wapitiville. Je loge dans un Days Inn sur le bord de l'autoroute et j'ai soupé chez Denny's juste à côté. Avant le souper, j'étais allé prendre une bière au bar d'à côté. Je n'y suis pas resté longtemps. J'avais l'impression d'être chez Moe dans les Simpsons. Des gens un peu chaud qui vont tous reprendre leur voîture pour rentrer, car il n'y a rien autour. C'est d'ailleurs le genre de place où on ne voit jamais personne à pied.
Ma journée de demain risque de ressembler à celle d'aujourd'hui. Je me console en me disant que je me rapproche. J'ai encore changé de fuseau horaire: plus qu'une heure de différence avec Montréal.
lundi 3 octobre 2011
Kateri Tekakwitha
J'ai consacré la journée à explorer Santa Fe. Quelle ville étonnante. J'ai commencé par le le Santuario de Guadalupe. C'est la plus vieille église des États-Unis consacrée à Notre-Dame de la Guadeloupe. J'ai ensuite traversé la rivière Santa Fe pour me diriger vers le musée Georgia O'Keefe. Ce musée m'a un peu déçu. Je sais, par exemple, qu'en plus de la peinture, Georgia O'Keefe s'était adonnée à la photographie. Aucune de ses œuvres photographiques n'était exposée. J'ai au moins pu admirer ses peintures. Côté musées, je ne suis pas vraiment chanceux. Vous vous souviendrez qu'à Denver, j'avais voulu visiter le musée d'histoire du Colorado. Il était fermé pour un certain temps à cause de travaux majeurs de rénovation. Aujourd'hui, j'aurais aimé visiter le musée d'histoire du Nouveau-Mexique. Encore une fois, je n'ai pas pu. La raison? C'est lundi. Les damnés lundis des musées! Je ne suis pas dû.
Je me suis présenté devant la cathédrale San Francisco et là, j'ai eu toute une surprise. Devant la cathédrale, on retrouve une statue de nulle autre que Kateri Tekakwitha, présentée comme la première sainte d'origine indienne. Je croyais qu'elle n'était que bienheureuse. Ça reste à éclaircir. Je n'ai pas été le seul à être surpris; une femme juste à côté de moi m'a dit son étonnement. Elle savait de qui il s'agissait. J'ai alors su qu'elle habitait à Calgary. Puisqu'elle et son mari font, eux aussi, un périple dans le Sud-Ouest des États-Unis, nous avons échangé nos impressions, car nous sommes passés un peu aux mêmes places. J'ai par ailleurs entendu des Américains, supposer que Kateri Tekakwitha était Navajo (ou Navaja?)!
Mais ce qui m'a le plus fasciné à Santa Fe, c'est la profusion de galeries d'art qu'on y retrouve. Il faut marcher sur Canyon Road où on en retrouve plus de cent. Cette forte présence artistique donne une ambiance particulière à cette rue et à la ville en général, car les oeuvres d'art ne sont pas confinées à l'intérieur. On en retrouve, non seulement sur la devanture des galeries, mais aussi sous forme d'art urbain. Je suis entré à la galerie Dominique Boisjoli et j'ai parlé à cette dernière. Elle est établie dans le sud des États-Unis depuis 18 ans où elle partage son temps entre Santa Fe et Naples en Floride.
Cette journée est en fait la dernière de mon périple dans le Sud-Ouest des États-Unis. À partir de demain matin, je file vers l'est en entreprenant la longue traversée des prairies et ce, jusqu'à la dernière étape du voyage, dans l'est cette fois: le parc national Great Smoky Mountains.
Je me suis présenté devant la cathédrale San Francisco et là, j'ai eu toute une surprise. Devant la cathédrale, on retrouve une statue de nulle autre que Kateri Tekakwitha, présentée comme la première sainte d'origine indienne. Je croyais qu'elle n'était que bienheureuse. Ça reste à éclaircir. Je n'ai pas été le seul à être surpris; une femme juste à côté de moi m'a dit son étonnement. Elle savait de qui il s'agissait. J'ai alors su qu'elle habitait à Calgary. Puisqu'elle et son mari font, eux aussi, un périple dans le Sud-Ouest des États-Unis, nous avons échangé nos impressions, car nous sommes passés un peu aux mêmes places. J'ai par ailleurs entendu des Américains, supposer que Kateri Tekakwitha était Navajo (ou Navaja?)!
Mais ce qui m'a le plus fasciné à Santa Fe, c'est la profusion de galeries d'art qu'on y retrouve. Il faut marcher sur Canyon Road où on en retrouve plus de cent. Cette forte présence artistique donne une ambiance particulière à cette rue et à la ville en général, car les oeuvres d'art ne sont pas confinées à l'intérieur. On en retrouve, non seulement sur la devanture des galeries, mais aussi sous forme d'art urbain. Je suis entré à la galerie Dominique Boisjoli et j'ai parlé à cette dernière. Elle est établie dans le sud des États-Unis depuis 18 ans où elle partage son temps entre Santa Fe et Naples en Floride.
Cette journée est en fait la dernière de mon périple dans le Sud-Ouest des États-Unis. À partir de demain matin, je file vers l'est en entreprenant la longue traversée des prairies et ce, jusqu'à la dernière étape du voyage, dans l'est cette fois: le parc national Great Smoky Mountains.
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