Que conclure de ce voyage de cinq semaines? Beaucoup de choses. J'en soulignerai quelques unes.
On prend tout d'abord conscience de l'étendue du continent nord-américain et de toute la différence entre l'est et l'ouest. Ce qui nous frappe, dans l'ouest, c'est l'étendue du territoire. Celui-ci nous apparaît infini. Vous me direz que dans l'est, il suffit de regarder une carte du Québec pour constater qu'ici aussi, il y a de grandes étendues peu ou pas peuplées. Pensons au Nord du Québec. Oui, mais il y a quand même quelque chose: des arbres, beaucoup d'arbres, des forêts qui nous empêchent de voir à plus de cinquante pieds devant soi. Dans les déserts de l'ouest, il n'y a rien et on peut voir à des dizaines de kilomètres et même plus. Par exemple, à Tucson, une guide du musée du désert de Sonora me montrait des montagnes à l'horizon, que je pouvais très bien voir, et qui se trouvaient au Mexique à environ cent kilomètres plus loin. En fait, ces grandes étendues sont omniprésentes et on ne se lasse pas d'être impressionné.
Une autre chose qui frappe, c'est, d'un côté, l'immense richesse de l'Amérique (Las Vegas constitue une très bonne vitrine à cet égard, tout comme les très nombreux motorisés visibles un peu partout sur les routes) et de l'autre, une pauvreté presque gênante. On voit celle-ci un peu partout. À Denver, je me souviens, entre autres, d'un quartier que j'ai traversé en autobus avec Jean et qui m'apparaissait particulièrement misérable. Cette pauvreté était particulièrement évidente en Arizona: des cabanes, il n'y a pas d'autres mots, en plein champ habitées par des Navajos. Des conditions dignes du tiers-monde. C'est tout de même étonnant. Le contraste entre la pauvreté et la richesse est criant aux États-Unis. En tout cas, il est bien plus accentué qu'ici.
Dans le message que j'ai publié sur Monument Valley, je vous ai montré les belles images de cet endroit majestueux. Pourtant il me suffisait de modifier le cadrage de la caméra pour montrer que la pauvreté est bel et bien visible en plein cœur de Monument Valley. On peut en effet y voir les maisons mobiles déposées en plein paysage et les éventaires de bricoles qu'essaient de nous vendre les Amérindiens pour se faire un peu de sous.
La religion aussi, un peu partout dans l'ouest et dans le sud. Vu en bordure de l'autoroute, un immense panneau : «Si vous mourriez aujourd'hui, où passeriez-vous l'éternité?» Hum! Et il y a les preachers partout à la télévision et à la radio. Et il y a ces feuillets déposés dans la salle du déjeuner et qui nous interpellent sur notre vie spirituelle. Je ne peux pas faire autrement que de ressentir une certaine inquiétude, non pas face aux gens qui trouvent dans la religion une façon de se sentir mieux, mais plutôt dans ce prosélytisme insistant et dans cette trop grande certitude de la vérité.
Il y a aussi les armes à feu. On ne les voit pas vraiment, mais on sent très bien leur présence. On nous annonce des champs de tirs ou des «gun shows». Que dire de cette réclame à Las Vegas, dans un dépliant d'information touristique et qui nous annonce fièrement un magasin d'armes à feu. On retrouve ce phénomène dans les mêmes régions où la religion est omniprésente.
Une autre élément, d'ailleurs évoqué dans un message précédent: la
gentillesse que l'on voit partout. Des gens qui ne se connaissent pas se
saluent et se parlent facilement. Ça rend le début de la journée tellement
plus agréable. Et ça, j'aime bien.
Mais par dessus tout, l'Ouest américain est un endroit fascinant pas ses paysages et ses gens. Je me suis juré d'y remettre les pieds un jour ou l'autre. Cinq semaines, ce n'est vraiment pas assez pour découvrir toutes les richesses de cette région. Un jour, je prendrai le temps qu'il faut pour descendre au fonds de Bryce Canyon. J'irai enfin à Death Valley, lorsqu'il fera moins chaud. Et, pourquoi pas, je retournerai sur la côte du Pacifique. Quand? Je ne le sais pas. Mais un jour sûrement.
Finalement, est-ce qu'on voit vraiment beaucoup de cowboys dans l'ouest? Oui. On en voit beaucoup, et ils arborent fièrement leur célèbre chapeau. Ça c'est l'Ouest!
Ce blogue vous permettra de suivre le déroulement de mon voyage dans le Sud-Ouest américain en septembre et octobre 2011. Avouez que c'est bien mieux qu'une carte postale.
dimanche 9 octobre 2011
samedi 8 octobre 2011
Home sweet home !
Et voilà! C'est fait. Après presque 13 000 kilomètres, je suis de retour à la maison. Comme on est bien à la maison J'ai fait un peu plus de 900 kilomètres aujourd'hui seulement. J'avais hâte d'arriver. Normalement, durant le voyage, je quittais le volant vers 17 h ou 17 h 30. Mais aujourd'hui, à 17 h, je franchissais les douanes canadiennes près de Gananoque, en Ontario. Comme il ne me restais que 250 kilomètres, je ne me voyais tout simplement pas me louant un motel à Cornwall, si près du but. J'ai quand même fait un arrêt à Rivière Beaudette, question de me requinquer avec un café.
Demain, je conclurai ce blogue, en vous faisant par de mes impressions générales de l'expérience vécue au cours des cinq dernières semaines.
Demain, je conclurai ce blogue, en vous faisant par de mes impressions générales de l'expérience vécue au cours des cinq dernières semaines.
vendredi 7 octobre 2011
Chambre pour fumeurs
Journée de montagnes. Mais avec ce que j'ai vu dans l'ouest, elles sont devenues bien petites les Appalaches qui m'impressionnaient tant auparavant. Depuis Knoxville dans le Tennessee, la route est en courbes, en montées et en descentes. Mais il y a toujours autant de circulation. Et beaucoup de grosses «vans». Par contre, depuis que j'ai commencé à remonter vers le nord, je vois beaucoup moins de ces énormes campeurs qui sont en fait des autocars aménagés pour le confort d'un couple de retraités. C'était incroyable comme il y en avait sur la I-40, l'autoroute est-ouest qui traverse les États-Unis dans sa partie sud. On se dit que si le pays éprouve d'énormes difficultés économiques, ce n'est certainement pas pour tout le monde.
Beaucoup de police aujourd'hui. La Virginie, qui a constitué l'essentiel de ma journée, prend les choses très au sérieux. J'ai donc scrupuleusement respecté les limites de vitesse. Vous savez, la Virginie applique encore la peine de mort.
J'ai terminé la journée, eh oui, dans un Super 8. Mais cette fois, je me suis un peu fait prendre. Comme il n'y avait plus de chambres pour non-fumeurs, j'ai accepté de prendre une chambre pour fumeurs, me disant que j'aurais quand même le loisir de ne pas y fumer. Mal m'en pris. En ouvrant la porte, ça sentait aussi fort que dans un bar en République tchèque. Bon, enfin, ce n'est que pour une nuit. J'espère que cette odeur ne m'intoxiquera pas sournoisement durant la nuit. En tout cas, j'ai poussé le ventilateur à fond et j'ai ouvert grand la fenêtre.
J'ai vu sur la carte que je suis à un jet de pierre de la rivière Potomac qui est un peu la ligne de démarcation entre le nord et le sud des États-Unis. On s'approche, on s'approche.
Bon, je vous laisse. Il faut que je sorte m'acheter un paquet de cigarettes.
jeudi 6 octobre 2011
Elvis
Il faut tout d'abord que je vous raconte ce qui vient tout juste de se passer. À la fin de ma journée de route, après m'être installé dans mon Super 8, tout près de l'autoroute, j'ai décidé d'aller au dépanneur, juste à côté, pour aller me chercher quelques bières. Je vous jure, ça s'est réellement passé ainsi. Il faut me croire. Bref, au moment de passer à la caisse pour payer ma bière, la caissière m'a demandé... une pièce d'identité. Je lui ai fait répéter sa demande. Elle a insisté: «An ID, please.». Sur ce je lui ai répondu: «You'll be surprised!». J'ai alors fièrement sorti mon passeport, preuve on ne peut plus officielle que j'ai presque trois fois l'âge légal pour acheter une petite bière au Tennessee, considérant qu'ici, l'âge légal est de 21 ans. En rentrant à ma chambre, je me suis tout de suite précipité devant le miroir. Mes cheveux gris seraient-ils à nouveau redevenus bruns par un effet miraculeux du voyage? Ai-je l'air d'un cégépien? Je repenserai à tout ça quand je me donnerai mon prochain tour de rein.
Mais je reviens à ma journée. Au déjeuner, j'ai croisé un vieux monsieur, enfin, un monsieur un peu plus vieux que moi et qui arrivait de San Francisco au volant de sa voiture (son épouse avait préféré revenir en avion). Il était presque rendu à destination puisqu'il habite à Memphis. Donc, ce monsieur m'a salué dans la salle du déjeuner comme si nous étions des grands amis de longue date. Puis nous avons engagé la conversation sur nos voyages respectifs. Une conversation intéressante. Cela m'amène à aborder la façon dont se traduisent les contacts entre les gens aux États-Unis. Ici, même s'ils ne se connaissent pas, les gens se saluent dans les corridors de l'hôtel, dans la salle du déjeuner et un peu partout. Tout le monde se dit «Good morning». J'avais déjà remarqué ce phénomène lors de voyages précédents aux États-Unis. C'est particulièrement vrai en camping. On retrouve aussi ce phénomène au Canada anglais. J'aime bien cette facilité de contact, même si, parfois, ça surprend étant donné qu'ici on est beaucoup plus réservé au Québec.
Je suis arrivé à Memphis ce matin, après avoir franchi le Mississipi. J'ai tout de suite stationné la voiture au centre d'information touristique le long du grand fleuve. Je voulais justement prendre quelques photos du Mississipi. Et bien, sachez que Memphis est un mauvais endroit pour photographier ce fleuve. Aucun aménagement ne permet de s'en approcher et la vue est obstruée par un écran d'arbres qu'il est impossible de franchier. Par contre, au centre d'information touristique, on a droit à deux statues, une de B. B. King et l'autre, vous l'aurez deviné, d'Elvils Presley, la gloire du Tennessee. Sachez d'ailleurs que, contrairement aux autres États qui nomment leurs autoroutes «Memorial Highway» , ou «Eisenhower Highway», ici la I-40 s'appelle «Music Highway».
Finalement, je n'irai pas au parc national Great Smoky. En y regardant de près sur la carte, cela m'imposerait encore un détour. Or, j'ai hâte de rentrer. Je filerai donc sur la 81 qui longe justement les Appalaches. Ce sera quand même beau. Les Great Smoky, ce sera pour une autre fois. À propos, vous avez sûrement remarqué que je ne vous parle pas de mes activités de camping. C'est normal puisque je n'en ai pas fait et que je n'en ferai pas. J'aurais pourtant dû y penser. À cette période-ci de l'année, il fait nuit dès 19 heures et ce, jusqu'à au moins 7 heures le lendemain matin. Comme je suis seul, je me serais senti cent fois plus seul, comme ça, à la noirceur. Et en plus, présentement, il n'y a à peu près personne sur les terrains de camping, sinon des motorisés. Non, le camping en solitaire, ça ne peut se faire que l'été lorsque les journées sont longues et qu'on peut profiter de la soirée.
Mais je reviens à ma journée. Au déjeuner, j'ai croisé un vieux monsieur, enfin, un monsieur un peu plus vieux que moi et qui arrivait de San Francisco au volant de sa voiture (son épouse avait préféré revenir en avion). Il était presque rendu à destination puisqu'il habite à Memphis. Donc, ce monsieur m'a salué dans la salle du déjeuner comme si nous étions des grands amis de longue date. Puis nous avons engagé la conversation sur nos voyages respectifs. Une conversation intéressante. Cela m'amène à aborder la façon dont se traduisent les contacts entre les gens aux États-Unis. Ici, même s'ils ne se connaissent pas, les gens se saluent dans les corridors de l'hôtel, dans la salle du déjeuner et un peu partout. Tout le monde se dit «Good morning». J'avais déjà remarqué ce phénomène lors de voyages précédents aux États-Unis. C'est particulièrement vrai en camping. On retrouve aussi ce phénomène au Canada anglais. J'aime bien cette facilité de contact, même si, parfois, ça surprend étant donné qu'ici on est beaucoup plus réservé au Québec.
Je suis arrivé à Memphis ce matin, après avoir franchi le Mississipi. J'ai tout de suite stationné la voiture au centre d'information touristique le long du grand fleuve. Je voulais justement prendre quelques photos du Mississipi. Et bien, sachez que Memphis est un mauvais endroit pour photographier ce fleuve. Aucun aménagement ne permet de s'en approcher et la vue est obstruée par un écran d'arbres qu'il est impossible de franchier. Par contre, au centre d'information touristique, on a droit à deux statues, une de B. B. King et l'autre, vous l'aurez deviné, d'Elvils Presley, la gloire du Tennessee. Sachez d'ailleurs que, contrairement aux autres États qui nomment leurs autoroutes «Memorial Highway» , ou «Eisenhower Highway», ici la I-40 s'appelle «Music Highway».
Finalement, je n'irai pas au parc national Great Smoky. En y regardant de près sur la carte, cela m'imposerait encore un détour. Or, j'ai hâte de rentrer. Je filerai donc sur la 81 qui longe justement les Appalaches. Ce sera quand même beau. Les Great Smoky, ce sera pour une autre fois. À propos, vous avez sûrement remarqué que je ne vous parle pas de mes activités de camping. C'est normal puisque je n'en ai pas fait et que je n'en ferai pas. J'aurais pourtant dû y penser. À cette période-ci de l'année, il fait nuit dès 19 heures et ce, jusqu'à au moins 7 heures le lendemain matin. Comme je suis seul, je me serais senti cent fois plus seul, comme ça, à la noirceur. Et en plus, présentement, il n'y a à peu près personne sur les terrains de camping, sinon des motorisés. Non, le camping en solitaire, ça ne peut se faire que l'été lorsque les journées sont longues et qu'on peut profiter de la soirée.
mercredi 5 octobre 2011
Le Bon Dieu
Encore une longue journée de route. Toujours la I-40. J'ai traversé l'Oklahoma. C'est long! En Arkansas, le paysage a à nouveau changé; c'est beaucoup plus boisé, on traverse des forêts de feuillus et il y a un certain relief. On voit aussi des rivières et des lacs. Bref, ça ressemble déjà à ce qu'on voit partout sur la côte est du continent nord américain. Même si je suis encore loin de Montréal, je me sens déjà un peu chez nous.
J'avais déjà évoqué dans un message précédent, le caractère profondément religieux de certains Américains. Cela a été particulièrement frappant durant les deux derniers jours. On voit beaucoup d'annonces sur les bord de l'autoroute proclamant la bonne nouvelle. Au Texas, on peut voir de très loin un immense croix blanche dans le champ et, lorsqu'on passe à côté, il y a une sorte de calvaire planté d'une multitude de plus petites croix. J'imagine que c'est un lieu de pèlerinage, juste à une sortie d'autoroute. Et ça, c'est à part les autocollants sur les pare-chocs des voitures et qui proclament l'amour du propriétaire pour Jésus. C'est à part, aussi, des nombreuses stations radio consacrées exclusivement à propager la morale chrétienne. J'ai de la difficulté à croire que des gens puissent syntoniser une telle station pendant ne serait-ce que quinze minutes. J'ai même vu un immense panneau-réclame reproduisant les dix commandements de Dieu. Bref, dans ce coin de pays, il ne serait pas de bon ton de soulever un doute sur l'existence du bon Dieu.
Parallèlement à cette présence religieuse, on voit aussi à l'occasion des affiches qui nous invitent à un «gun show». Je ne sais pas s'il s'agit d'une compétition de tirs ou d'une expositions d'armes à feu. Je pencherais pour le numéro un, mais dans les deux cas, il me semble qu'on est loin du bon Dieu.
Au fait, j'ai oublié hier de vous dire que sur l'autoroute au Texas, on voyait traverser ces espèces de touffes d'herbe en boule qu'on voit parfois dans les films, lorsqu'on veut montrer que tel patelin des grandes plaines de l'ouest est isolé et qu'on s'y ennuie ferme. J'espérais en voir et, voilà, c'est fait!
Je loge encore dans un motel Super 8 aux abords de l'autoroute. Le stationnement est rempli de gros camions-remorques. C'est bien romantique. Et pour ajouter au romantisme, je suis allé me chercher du PFK de l'autre côté de la route, que j'ai mangé à la chambre. Sinon, c'était McDo. Mioum!
J'avais déjà évoqué dans un message précédent, le caractère profondément religieux de certains Américains. Cela a été particulièrement frappant durant les deux derniers jours. On voit beaucoup d'annonces sur les bord de l'autoroute proclamant la bonne nouvelle. Au Texas, on peut voir de très loin un immense croix blanche dans le champ et, lorsqu'on passe à côté, il y a une sorte de calvaire planté d'une multitude de plus petites croix. J'imagine que c'est un lieu de pèlerinage, juste à une sortie d'autoroute. Et ça, c'est à part les autocollants sur les pare-chocs des voitures et qui proclament l'amour du propriétaire pour Jésus. C'est à part, aussi, des nombreuses stations radio consacrées exclusivement à propager la morale chrétienne. J'ai de la difficulté à croire que des gens puissent syntoniser une telle station pendant ne serait-ce que quinze minutes. J'ai même vu un immense panneau-réclame reproduisant les dix commandements de Dieu. Bref, dans ce coin de pays, il ne serait pas de bon ton de soulever un doute sur l'existence du bon Dieu.
Parallèlement à cette présence religieuse, on voit aussi à l'occasion des affiches qui nous invitent à un «gun show». Je ne sais pas s'il s'agit d'une compétition de tirs ou d'une expositions d'armes à feu. Je pencherais pour le numéro un, mais dans les deux cas, il me semble qu'on est loin du bon Dieu.
Au fait, j'ai oublié hier de vous dire que sur l'autoroute au Texas, on voyait traverser ces espèces de touffes d'herbe en boule qu'on voit parfois dans les films, lorsqu'on veut montrer que tel patelin des grandes plaines de l'ouest est isolé et qu'on s'y ennuie ferme. J'espérais en voir et, voilà, c'est fait!
Je loge encore dans un motel Super 8 aux abords de l'autoroute. Le stationnement est rempli de gros camions-remorques. C'est bien romantique. Et pour ajouter au romantisme, je suis allé me chercher du PFK de l'autre côté de la route, que j'ai mangé à la chambre. Sinon, c'était McDo. Mioum!
mardi 4 octobre 2011
Oklahoma !
Me voici en Oklahoma. J'ai quitté le territoire des cowboys pour celui des fermiers de l'Ouest. Le chapeau de cowboy fait maintenant place à la casquette de baseball John Deere que, elle aussi, on n'enlève jamais. Que dire de l'Oklahoma, sinon que c'est un peu le Nebraska, mais plus au sud. Pour y arriver, j'ai dû traverser le nord du Texas qui est d'un ennui total. Un paysage absolument plat et à perte de vue. Pas d'arbres. Que de l'herbe pour les pâturages.
Ici, en Oklahoma, il y a un peu plus de verdure et les arbres font lentement leur apparition. Je me suis arrêté dans une petite ville du nom de Elk City ou, si vous préférez, Wapitiville. Je loge dans un Days Inn sur le bord de l'autoroute et j'ai soupé chez Denny's juste à côté. Avant le souper, j'étais allé prendre une bière au bar d'à côté. Je n'y suis pas resté longtemps. J'avais l'impression d'être chez Moe dans les Simpsons. Des gens un peu chaud qui vont tous reprendre leur voîture pour rentrer, car il n'y a rien autour. C'est d'ailleurs le genre de place où on ne voit jamais personne à pied.
Ma journée de demain risque de ressembler à celle d'aujourd'hui. Je me console en me disant que je me rapproche. J'ai encore changé de fuseau horaire: plus qu'une heure de différence avec Montréal.
Ici, en Oklahoma, il y a un peu plus de verdure et les arbres font lentement leur apparition. Je me suis arrêté dans une petite ville du nom de Elk City ou, si vous préférez, Wapitiville. Je loge dans un Days Inn sur le bord de l'autoroute et j'ai soupé chez Denny's juste à côté. Avant le souper, j'étais allé prendre une bière au bar d'à côté. Je n'y suis pas resté longtemps. J'avais l'impression d'être chez Moe dans les Simpsons. Des gens un peu chaud qui vont tous reprendre leur voîture pour rentrer, car il n'y a rien autour. C'est d'ailleurs le genre de place où on ne voit jamais personne à pied.
Ma journée de demain risque de ressembler à celle d'aujourd'hui. Je me console en me disant que je me rapproche. J'ai encore changé de fuseau horaire: plus qu'une heure de différence avec Montréal.
lundi 3 octobre 2011
Kateri Tekakwitha
J'ai consacré la journée à explorer Santa Fe. Quelle ville étonnante. J'ai commencé par le le Santuario de Guadalupe. C'est la plus vieille église des États-Unis consacrée à Notre-Dame de la Guadeloupe. J'ai ensuite traversé la rivière Santa Fe pour me diriger vers le musée Georgia O'Keefe. Ce musée m'a un peu déçu. Je sais, par exemple, qu'en plus de la peinture, Georgia O'Keefe s'était adonnée à la photographie. Aucune de ses œuvres photographiques n'était exposée. J'ai au moins pu admirer ses peintures. Côté musées, je ne suis pas vraiment chanceux. Vous vous souviendrez qu'à Denver, j'avais voulu visiter le musée d'histoire du Colorado. Il était fermé pour un certain temps à cause de travaux majeurs de rénovation. Aujourd'hui, j'aurais aimé visiter le musée d'histoire du Nouveau-Mexique. Encore une fois, je n'ai pas pu. La raison? C'est lundi. Les damnés lundis des musées! Je ne suis pas dû.
Je me suis présenté devant la cathédrale San Francisco et là, j'ai eu toute une surprise. Devant la cathédrale, on retrouve une statue de nulle autre que Kateri Tekakwitha, présentée comme la première sainte d'origine indienne. Je croyais qu'elle n'était que bienheureuse. Ça reste à éclaircir. Je n'ai pas été le seul à être surpris; une femme juste à côté de moi m'a dit son étonnement. Elle savait de qui il s'agissait. J'ai alors su qu'elle habitait à Calgary. Puisqu'elle et son mari font, eux aussi, un périple dans le Sud-Ouest des États-Unis, nous avons échangé nos impressions, car nous sommes passés un peu aux mêmes places. J'ai par ailleurs entendu des Américains, supposer que Kateri Tekakwitha était Navajo (ou Navaja?)!
Mais ce qui m'a le plus fasciné à Santa Fe, c'est la profusion de galeries d'art qu'on y retrouve. Il faut marcher sur Canyon Road où on en retrouve plus de cent. Cette forte présence artistique donne une ambiance particulière à cette rue et à la ville en général, car les oeuvres d'art ne sont pas confinées à l'intérieur. On en retrouve, non seulement sur la devanture des galeries, mais aussi sous forme d'art urbain. Je suis entré à la galerie Dominique Boisjoli et j'ai parlé à cette dernière. Elle est établie dans le sud des États-Unis depuis 18 ans où elle partage son temps entre Santa Fe et Naples en Floride.
Cette journée est en fait la dernière de mon périple dans le Sud-Ouest des États-Unis. À partir de demain matin, je file vers l'est en entreprenant la longue traversée des prairies et ce, jusqu'à la dernière étape du voyage, dans l'est cette fois: le parc national Great Smoky Mountains.
Je me suis présenté devant la cathédrale San Francisco et là, j'ai eu toute une surprise. Devant la cathédrale, on retrouve une statue de nulle autre que Kateri Tekakwitha, présentée comme la première sainte d'origine indienne. Je croyais qu'elle n'était que bienheureuse. Ça reste à éclaircir. Je n'ai pas été le seul à être surpris; une femme juste à côté de moi m'a dit son étonnement. Elle savait de qui il s'agissait. J'ai alors su qu'elle habitait à Calgary. Puisqu'elle et son mari font, eux aussi, un périple dans le Sud-Ouest des États-Unis, nous avons échangé nos impressions, car nous sommes passés un peu aux mêmes places. J'ai par ailleurs entendu des Américains, supposer que Kateri Tekakwitha était Navajo (ou Navaja?)!
Mais ce qui m'a le plus fasciné à Santa Fe, c'est la profusion de galeries d'art qu'on y retrouve. Il faut marcher sur Canyon Road où on en retrouve plus de cent. Cette forte présence artistique donne une ambiance particulière à cette rue et à la ville en général, car les oeuvres d'art ne sont pas confinées à l'intérieur. On en retrouve, non seulement sur la devanture des galeries, mais aussi sous forme d'art urbain. Je suis entré à la galerie Dominique Boisjoli et j'ai parlé à cette dernière. Elle est établie dans le sud des États-Unis depuis 18 ans où elle partage son temps entre Santa Fe et Naples en Floride.
Cette journée est en fait la dernière de mon périple dans le Sud-Ouest des États-Unis. À partir de demain matin, je file vers l'est en entreprenant la longue traversée des prairies et ce, jusqu'à la dernière étape du voyage, dans l'est cette fois: le parc national Great Smoky Mountains.
dimanche 2 octobre 2011
Santa Fe
Me voici à Santa Fe. Et avec le Nouveau Mexique, j'ai mis fin à l'intermède de verdure et de montagnes du Colorado, pour retourner dans les régions arides. Mais il y a une différence avec les déserts du Nevada, de l'Arizona et de la Californie. Au moins, ici, il y a de l'eau dans certaines rivières. Ce ne sont pas que des lits de torrents asséchés. J'ai franchi le Rio Grande qui n'est pas si Grande que ça dans ce coin-ci. Mais il y a, ici aussi, des rivières sans eau, la rivière Sante Fe dont le lit est situé au centre-ville en est un exemple. C'est un affluent du Rio Grande. Avec des affluents comme ça, pas étonnant que le Rio Grande (supposément un fleuve) ne soit qu'une toute petite rivière qu'un enfant peut traverser à gué sans danger.
La journée n'a pas été passionnante. De la route ponctuée d'un arrêt le midi pour casser la croute dans un restaurant de Chama, un endroit typiquement Far West, très loin des sentiers touristiques. J'ai pris un BLT croyant que, comme chez nous, il s'agissait d'un sandwich aux tomates agrémenté d'un morceau de bacon pour rehausser la saveur. J'ai plutôt eu droit à un sandwich au bacon, agrémenté d'une maigre tranche de tomate et d'un peu de laitue. On voyait dépasser le bacon tout le tour du sandwich et il en tombait dans l'assiette à chaque bouchée. J'ai laissé du bacon.
Je pense que je vais aimer Santa Fe. J'y suis allé faire une promenade au souper. La ville est beaucoup plus petite que je le croyais (population, 62 000). Pas d'édifice en hauteur, ni de skyline qu'on aperçoit au loin. Je n'ai pas vu d'édifices de plus de trois étages. Mais cette taille restreinte contraste avec un richesse culturelle et artistique inhabituelle. Il y a ici plein de galeries d'art et de musées. Les boutiques vendent toutes sortes d'objets intéressants et pas que des t-shirts. Je me donne la journée de demain pour découvrir cette ville fondée par les Espagnols en...1608.
La journée n'a pas été passionnante. De la route ponctuée d'un arrêt le midi pour casser la croute dans un restaurant de Chama, un endroit typiquement Far West, très loin des sentiers touristiques. J'ai pris un BLT croyant que, comme chez nous, il s'agissait d'un sandwich aux tomates agrémenté d'un morceau de bacon pour rehausser la saveur. J'ai plutôt eu droit à un sandwich au bacon, agrémenté d'une maigre tranche de tomate et d'un peu de laitue. On voyait dépasser le bacon tout le tour du sandwich et il en tombait dans l'assiette à chaque bouchée. J'ai laissé du bacon.
Je pense que je vais aimer Santa Fe. J'y suis allé faire une promenade au souper. La ville est beaucoup plus petite que je le croyais (population, 62 000). Pas d'édifice en hauteur, ni de skyline qu'on aperçoit au loin. Je n'ai pas vu d'édifices de plus de trois étages. Mais cette taille restreinte contraste avec un richesse culturelle et artistique inhabituelle. Il y a ici plein de galeries d'art et de musées. Les boutiques vendent toutes sortes d'objets intéressants et pas que des t-shirts. Je me donne la journée de demain pour découvrir cette ville fondée par les Espagnols en...1608.
samedi 1 octobre 2011
Cliff Palace
J'ai finalement su le nom du serpent rencontré hier: un garter snake. Je vous laisse vous débrouiller avec la traduction française. Garter snake correspond en fait à une catégorie qui regroupe nos couleuvres. Rien de bien terrifiant. C'est une ranger qui m'a donné cette information après que je lui eus décrit ma rencontre. En fait, dans le parc Mesa Verde (et probablement dans la plus grande partie du Colorado), il n'y a que les serpents à sonnette qui sont venimeux, et je n'en ai toujours pas vu.
Comme prévu, je suis retourné au parc Mesa Verde. Bien que j'y aie passé toute la journée d'hier, je n'étais pas encore allé visiter Cliff Palace, le plus gros ensemble de bâtiments de pierre qu'on retrouve dans le parc. Pourquoi ai-je levé le nez sur cette visite hier? Parce qu'il faut obligatoirement faire parti d'un groupe accompagné d'un guide et que ça ne me disait rien d'être avec un groupe. J'ai donc préféré aller aux autres endroits à mon propre rythme. Mais quand j'ai su que pour visiter ce site, il fallait grimper dans des échelles à même la falaise, ça m'a tout de suite attiré. Je me suis donc à nouveau pointé dans le parc ce matin (c'est-à-dire que je me suis retapé les 15 milles de voiture à flanc de falaise!). Et j'ai bien fait d'y retourner puisque la guide était vraiment extraordinaire. Elle nous a, en fait, donné un cours d'une heure sur le peuplement des indiens de cette région et à qui l'on doit ces extraordinaires maisons accrochées à la montage. On y apprend que les indiens de Mesa Verde avaient établi deux types de peuplement: des maisons bâties au sol, ce qui était le type de construction le plus commun et des villages installés dans des alcôves à même la falaise. Cliff Palace fait partie de cette dernière catégorie et date du XIIIe siècle.
Après cette visite, j'ai fait une randonnée de quatre kilomètres dans la forêt, toujours dans le parc Mesa Verde. Un beau sentier qui descend au fonds d'un canyon et qui remonte, puisqu'il le faut bien. Après quoi, j'ai pris la route jusqu'à Durango, un peu plus à l'est. C'est une petite ville des montagnes du sud-ouest du Colorado qui fait un peu cowboy. Au fait, c'est très joli et assez touristique. Comme il était un peu tard pour reprendre la route et faire une longue distance, je me suis donc arrêté à l'Econo Lodge de la place. Avec le nombre de chapeaux de cowboy qu'on voit sur la rue, ce sera sûrement du steak au menu ce soir. Serai-je tenté un jour par le steak de 24 onces?
Demain: Santa Fe.
Comme prévu, je suis retourné au parc Mesa Verde. Bien que j'y aie passé toute la journée d'hier, je n'étais pas encore allé visiter Cliff Palace, le plus gros ensemble de bâtiments de pierre qu'on retrouve dans le parc. Pourquoi ai-je levé le nez sur cette visite hier? Parce qu'il faut obligatoirement faire parti d'un groupe accompagné d'un guide et que ça ne me disait rien d'être avec un groupe. J'ai donc préféré aller aux autres endroits à mon propre rythme. Mais quand j'ai su que pour visiter ce site, il fallait grimper dans des échelles à même la falaise, ça m'a tout de suite attiré. Je me suis donc à nouveau pointé dans le parc ce matin (c'est-à-dire que je me suis retapé les 15 milles de voiture à flanc de falaise!). Et j'ai bien fait d'y retourner puisque la guide était vraiment extraordinaire. Elle nous a, en fait, donné un cours d'une heure sur le peuplement des indiens de cette région et à qui l'on doit ces extraordinaires maisons accrochées à la montage. On y apprend que les indiens de Mesa Verde avaient établi deux types de peuplement: des maisons bâties au sol, ce qui était le type de construction le plus commun et des villages installés dans des alcôves à même la falaise. Cliff Palace fait partie de cette dernière catégorie et date du XIIIe siècle.
Après cette visite, j'ai fait une randonnée de quatre kilomètres dans la forêt, toujours dans le parc Mesa Verde. Un beau sentier qui descend au fonds d'un canyon et qui remonte, puisqu'il le faut bien. Après quoi, j'ai pris la route jusqu'à Durango, un peu plus à l'est. C'est une petite ville des montagnes du sud-ouest du Colorado qui fait un peu cowboy. Au fait, c'est très joli et assez touristique. Comme il était un peu tard pour reprendre la route et faire une longue distance, je me suis donc arrêté à l'Econo Lodge de la place. Avec le nombre de chapeaux de cowboy qu'on voit sur la rue, ce sera sûrement du steak au menu ce soir. Serai-je tenté un jour par le steak de 24 onces?
Demain: Santa Fe.
vendredi 30 septembre 2011
Mesa Verde
Il était là, en travers du sentier, à peine un mètre devant moi. Fort de mes connaissances acquises au musée du désert de Sonora, j'ai tout de suive vérifié. Il n'avait pas de sonnette et, ma foi, il n'était pas très gros. La grosseur d'un doigt, peut-être. Je ne peux pas vraiment dire la longueur puisqu'il avait une partie du corps enfouie dans le sol. J'imagine qu'au total, il faisait une cinquantaine de centimètres. Et il avait de beaux motifs, de noirs et de blanc. Richard, à qui j'en ai parlé en primeur aujourd'hui, m'a demandé si c'étaient des motifs de sacoche. Ma foi, c'est peut-être une bonne description. Quoi qu'il en soit, mon pouls s'est accéléré, je me suis arrêté et, comme il fallait bien que je poursuive mon chemin, j'ai tout simplement continué. Le serpent n'a pas bougé. J'ai tout de suite regretté de ne pas avoir pris avec moi mon appareil-photo, ayant jugé ce sentier trop court.
Cette rencontre, elle s'est passée au parc national Mesa Verde dans le sud-ouest du Colorado. Et c'est tout un parc. Je croyais avoir tout vu avec la fameuse route 12 en Utah, et qui avait donné tant d'émotions à mes passagers. C'était de la petite bière. En fait, le parc de Mesa Verde est situé sur un haut plateau (une mesa) et, pour s'y rendre, il faut parcourir 15 milles (pas des kilomètres!) sur une route en lacets à flanc de montagne avec tous les virages en épingles que ça implique et où il y a toujours un précipice d'un côté ou de l'autre. Et comme souvent, il n'y a pas de garde-fou, il faut demeurer bien concentré sur la route. J'aurais pourtant bien aimé regarder le paysage, mais il est impossible de s'arrêter sur cette route sans accotement.
Une fois en haut, on est récompensé par les vues superbes qui s'offrent à nous et par les trésors culturels qu'on y retrouve. Mesa Verde est reconnue pour ses habitations en pierre construites par les Indiens Pueblos à même les falaises. Il y en a beaucoup et ce sont de véritables villages qui ont ainsi été construits. La visite du parc prend au moins une journée. Je compte y retourner demain. J'ai repéré un sentier de randonnée qui m'intéresse. Après quoi je poursuivrai ma route vers le Nouveau-Mexique.
Cette rencontre, elle s'est passée au parc national Mesa Verde dans le sud-ouest du Colorado. Et c'est tout un parc. Je croyais avoir tout vu avec la fameuse route 12 en Utah, et qui avait donné tant d'émotions à mes passagers. C'était de la petite bière. En fait, le parc de Mesa Verde est situé sur un haut plateau (une mesa) et, pour s'y rendre, il faut parcourir 15 milles (pas des kilomètres!) sur une route en lacets à flanc de montagne avec tous les virages en épingles que ça implique et où il y a toujours un précipice d'un côté ou de l'autre. Et comme souvent, il n'y a pas de garde-fou, il faut demeurer bien concentré sur la route. J'aurais pourtant bien aimé regarder le paysage, mais il est impossible de s'arrêter sur cette route sans accotement.
Une fois en haut, on est récompensé par les vues superbes qui s'offrent à nous et par les trésors culturels qu'on y retrouve. Mesa Verde est reconnue pour ses habitations en pierre construites par les Indiens Pueblos à même les falaises. Il y en a beaucoup et ce sont de véritables villages qui ont ainsi été construits. La visite du parc prend au moins une journée. Je compte y retourner demain. J'ai repéré un sentier de randonnée qui m'intéresse. Après quoi je poursuivrai ma route vers le Nouveau-Mexique.
jeudi 29 septembre 2011
Monument Valley
Pour ceux et celles qui ont lu mon message d'hier sans les photos, je vous invite à y retourner, car j'ai enfin pu les charger.
Comme prévu, je me suis rendu à Monument Valley, le site le plus représentatif de l'Utah. Grandiose est le mot. En fait, contrairement aux parcs nationaux visités jusqu'à maintenant, Monument Valley peut, à la limite, se visiter sans sortir de sa voiture. La route traverse ce vaste paysage sur environ quinze kilomètres. Comme il s'agit d'un très vaste espace qui nous enveloppe, on voit tout.
Ce site magnifique est stitué en territoire Navajo. Ce n'est ni un parc national, ni un monument national, contrairement à ce que je croyais au point de départ. On voit d'ailleurs que c'est géré différemment. Ainsi, de la route principale, un chemin de quatre milles nous amène jusqu'à un centre d'information. Toutefois, une fois rendu là, on est un peu dans un cul de sac. Pour aller plus loin, il faut s'inscrire à un tour organisé avec un guide. Sinon, il faut accepter de faire un petit bout de chemin avec sa voiture sur une route de terre battue qui mène à une tête de sentier. J'ai vite rebroussé chemin après m'être engagé sur cette route. J'ai eu peur d'y laisser une roue.
En fait, j'ai eu l'impression que si la route est si vilaine, c'est pour nous inciter à acheter les services d'un guide. Je n'ai pas pu m'empêcher de faire la comparaison avec les parcs nationaux où on offre un excellent service, sans nous faire ressentir cette pression mercantile.
Une fois passé Monument Valley, je me suis dit que ce serait plus ordinaire par la suite. Bien non, le paysage, tout en étant différent, a continué d'être grandiose. Des paysages à couper le souffle sur cent kilomètres de plus. Et on n'est même pas dans un parc, juste sur des routes secondaires.
J'ai terminé la journée à Cortez au Colorado. Je ne savais pas que cette ville existait avant de l'avoir pointée sur la carte hier. C'est tout près du parc national Mesa Verde où je me rends demain.
J'ai soupé dans un pub country. J'ai même eu droit à un vedette locale qui a poussé quelques tounes, dont Rocket Man de Elton John, chanté à la façon country.
Souhaitez-moi bonne nuit, car il y a présentement un groupe de jeunes Allemands dans les chambres autour sur l'étage, et le party est pris. Que des jeunes, pas de parents. Les portes claquent, on s'interpelle dans le corridor, les filles crient, bref j'ai hâte que ça cesse. J'espère que l'alcool et la baise vont finir par les endormir. Je me suis plaint à la réception. On verra bien ce que ça va donner.
Comme prévu, je me suis rendu à Monument Valley, le site le plus représentatif de l'Utah. Grandiose est le mot. En fait, contrairement aux parcs nationaux visités jusqu'à maintenant, Monument Valley peut, à la limite, se visiter sans sortir de sa voiture. La route traverse ce vaste paysage sur environ quinze kilomètres. Comme il s'agit d'un très vaste espace qui nous enveloppe, on voit tout.
Ce site magnifique est stitué en territoire Navajo. Ce n'est ni un parc national, ni un monument national, contrairement à ce que je croyais au point de départ. On voit d'ailleurs que c'est géré différemment. Ainsi, de la route principale, un chemin de quatre milles nous amène jusqu'à un centre d'information. Toutefois, une fois rendu là, on est un peu dans un cul de sac. Pour aller plus loin, il faut s'inscrire à un tour organisé avec un guide. Sinon, il faut accepter de faire un petit bout de chemin avec sa voiture sur une route de terre battue qui mène à une tête de sentier. J'ai vite rebroussé chemin après m'être engagé sur cette route. J'ai eu peur d'y laisser une roue.
En fait, j'ai eu l'impression que si la route est si vilaine, c'est pour nous inciter à acheter les services d'un guide. Je n'ai pas pu m'empêcher de faire la comparaison avec les parcs nationaux où on offre un excellent service, sans nous faire ressentir cette pression mercantile.
Une fois passé Monument Valley, je me suis dit que ce serait plus ordinaire par la suite. Bien non, le paysage, tout en étant différent, a continué d'être grandiose. Des paysages à couper le souffle sur cent kilomètres de plus. Et on n'est même pas dans un parc, juste sur des routes secondaires.
J'ai terminé la journée à Cortez au Colorado. Je ne savais pas que cette ville existait avant de l'avoir pointée sur la carte hier. C'est tout près du parc national Mesa Verde où je me rends demain.
J'ai soupé dans un pub country. J'ai même eu droit à un vedette locale qui a poussé quelques tounes, dont Rocket Man de Elton John, chanté à la façon country.
Souhaitez-moi bonne nuit, car il y a présentement un groupe de jeunes Allemands dans les chambres autour sur l'étage, et le party est pris. Que des jeunes, pas de parents. Les portes claquent, on s'interpelle dans le corridor, les filles crient, bref j'ai hâte que ça cesse. J'espère que l'alcool et la baise vont finir par les endormir. Je me suis plaint à la réception. On verra bien ce que ça va donner.
mercredi 28 septembre 2011
Le désert de Sonora
Tel que recommandé par le guide du parc national des saguaros, je me suis pointé, tôt aujourd'hui, au musée du désert de Sonora de l'Arizona, c'est-à-dire à 8 h 30. Il m'avait suggéré de le faire tôt parce que les animaux sont plus actifs le matin lorsqu'il ne fait pas trop chaud. L'endroit ouvre d'ailleurs ses portes à 7 h. Il faut croire qu'il était déjà trop tard puisque bon nombre d'animaux s'étaient déjà réfugiés dans leur tanière ou, du moins, à l'ombre des regards des visiteurs.
Je considère cette visite comme un des faits saillants du voyage. C'est l'endroit à visiter à Tucson, peut-être avant même le parc national des saguaros. L'endroit est en fait un centre d'interprétation de la faune, de la flore, de la géologie et même de la climatologie du désert de Sonora. Alors que je m'attendais à y passer une heure, j'en suis ressorti seulement à midi trente. J'ai beaucoup appris durant cette visite. Par exemple, je connais maintenant la différence entre l'agave et le yucca. Je sais aussi qu'il n'y a pas qu'une espèce de serpent à sonnette en Arizona, il y en a plus d'une dizaine. Et c'est sans compter les autres serpents sans sonnettes. J'ai également appris que les scorpions ont un certain lien de parenté avec les araignées. Et il y a des dindes en Arizona. Finalement, il ne faut pas confondre le désert de Sonora (Arizona, sud de la Californie et Mexique) avec celui de Mojave (centre de la Californie et Nevada).
J'ai plusieurs fois pensé à mon frère Michel qui connaît tous les oiseaux par leur petit nom, en français ou en latin. Il aurait été fasciné par ce qu'il aurait vu dans la volière et aussi par les autre animaux que l'on peut voir. Pour ma part, ça m'a permis de prendre plusieurs photos d'animaux sans devoir attendre les hasards des rencontres dans la nature sauvage.
En plus des animaux qui sont nécessairement confinés dans des espaces limités (on ne peut quand même pas laisser les loups avec les dindes!), on peut croiser sur son chemin des animaux parfaitement sauvages, puisque ce qu'on appelle le musée du désert est situé à l'extérieur. J'y ai vu un lézard d'au moins 30 cm, qui s'adonnait à passer par là. On peut y retrouver aussi des serpents et il y a des avis qui nous invitent à la prudence à ce sujet. On retrouve d'ailleurs ces avis un peu partout en Arizona, y compris dans les haltes routières. Le truc, c'est de regarder où on met les pieds et les mains. Il faut surtout faire attention aux roches ou aux fissures puisque les serpents et les scorpions aiment s'y mettre à l'abri.
Tucson aura été l'endroit le plus méridional de mon voyage. D'ici, on peut voir les montages du Mexique à cent kilomètres plus loin. De Tucson, j'ai filé jusqu'à Flagstaff., en ligne droite vers le nord. C'est étonnant comme le paysage et la température peuvent changer en se déplaçant de seulement quelques centaines de kilomètres. Alors qu'à Tucson, la température oscillait autour de 35°C et qu'on était dans le désert, à Flagstaff, il fait présentement 11°C et c'est la forêt. L'explication: Tucson est à mille pieds d'altitude et Flagstaff à 7000.
Au programme demain: Monument Valley.
Je considère cette visite comme un des faits saillants du voyage. C'est l'endroit à visiter à Tucson, peut-être avant même le parc national des saguaros. L'endroit est en fait un centre d'interprétation de la faune, de la flore, de la géologie et même de la climatologie du désert de Sonora. Alors que je m'attendais à y passer une heure, j'en suis ressorti seulement à midi trente. J'ai beaucoup appris durant cette visite. Par exemple, je connais maintenant la différence entre l'agave et le yucca. Je sais aussi qu'il n'y a pas qu'une espèce de serpent à sonnette en Arizona, il y en a plus d'une dizaine. Et c'est sans compter les autres serpents sans sonnettes. J'ai également appris que les scorpions ont un certain lien de parenté avec les araignées. Et il y a des dindes en Arizona. Finalement, il ne faut pas confondre le désert de Sonora (Arizona, sud de la Californie et Mexique) avec celui de Mojave (centre de la Californie et Nevada).
J'ai plusieurs fois pensé à mon frère Michel qui connaît tous les oiseaux par leur petit nom, en français ou en latin. Il aurait été fasciné par ce qu'il aurait vu dans la volière et aussi par les autre animaux que l'on peut voir. Pour ma part, ça m'a permis de prendre plusieurs photos d'animaux sans devoir attendre les hasards des rencontres dans la nature sauvage.
En plus des animaux qui sont nécessairement confinés dans des espaces limités (on ne peut quand même pas laisser les loups avec les dindes!), on peut croiser sur son chemin des animaux parfaitement sauvages, puisque ce qu'on appelle le musée du désert est situé à l'extérieur. J'y ai vu un lézard d'au moins 30 cm, qui s'adonnait à passer par là. On peut y retrouver aussi des serpents et il y a des avis qui nous invitent à la prudence à ce sujet. On retrouve d'ailleurs ces avis un peu partout en Arizona, y compris dans les haltes routières. Le truc, c'est de regarder où on met les pieds et les mains. Il faut surtout faire attention aux roches ou aux fissures puisque les serpents et les scorpions aiment s'y mettre à l'abri.
Tucson aura été l'endroit le plus méridional de mon voyage. D'ici, on peut voir les montages du Mexique à cent kilomètres plus loin. De Tucson, j'ai filé jusqu'à Flagstaff., en ligne droite vers le nord. C'est étonnant comme le paysage et la température peuvent changer en se déplaçant de seulement quelques centaines de kilomètres. Alors qu'à Tucson, la température oscillait autour de 35°C et qu'on était dans le désert, à Flagstaff, il fait présentement 11°C et c'est la forêt. L'explication: Tucson est à mille pieds d'altitude et Flagstaff à 7000.
Au programme demain: Monument Valley.
mardi 27 septembre 2011
Les saguaros
Les saguaros, ce sont ces cactus géants emblématiques du sud de l'Arizona. On en retrouve des forêts dans le parc national des saguaros, près de Tucson, que j'ai visité aujourd'hui. Une route panoramique et quelques sentiers de la nature permettent de saisir toute la majesté de cette végétation désertique. Celle-ci, contrairement à ce qu'on pourrait penser, est très riche On est impressionné par la diversité de la flore. Les saguaros ne sont pas confinés au parc, on en retrouve un peu partout dans la région, y compris aux abords de l'autoroute, sur des terrains privés ou dans les entrées de postes d'essence. Ils sont d'ailleurs protégés par l'État, partout sur le territoire de l'Arizona.
Aujoud'hui, faute d'avoir vu un road runner, j'ai vu un coyote. Comme j'étais en voiture, il n'a, bien sûr, pas attendu que je me stationne et que je sorte mon appareil-photo. Il marchait vite le coyote. Et, je n'ai toujours pas vu de serpents à sonnettes ou de scorpions. À ce propos, il faut ajouter une autre espèce au chapitre des vilaines bêtes: le monstre de Gila, un lézard venimeux, qu'on serait susceptible de rencontrer sur notre chemin par ici.
Concernant la planification du voyage, j'ai changé mes plans. Plutôt que de filer vers l'est dans la partie sud des États-Unis, je vais plutôt remonter vers le nord dès demain. Mon objectif est de passer à deux endroits que nous n'avions pas pu voir, lorsque nous étions quatre: Monument Valley et le parc national Mesa Verde. Je vais donc aller à ces deux endroits, pas très loins l'un de l'autre. Après quoi, je me rendrai à Santa Fe. Après Santa Fe, je filerai sur l'autoroute I-40 jusqu'aux Appalaches. Ce sera ensuite la remontée vers Montréal.
Pour ce qui est de la journée de demain, je vais aller visiter le musée du désert de Sonora situé tout près du parc. Un employé du parc me l'a conseillé. En fait, il m'a précisé que le terme «musée» est trompeur pour décrire l'endroit. Il s'agit en fait, à la fois d'un jardin botanique et d'un zoo, spécialisés dans la flore et la faune du désert de Sonora, nom que l'on donne au désert du sud de l'Arizona.
Aujoud'hui, faute d'avoir vu un road runner, j'ai vu un coyote. Comme j'étais en voiture, il n'a, bien sûr, pas attendu que je me stationne et que je sorte mon appareil-photo. Il marchait vite le coyote. Et, je n'ai toujours pas vu de serpents à sonnettes ou de scorpions. À ce propos, il faut ajouter une autre espèce au chapitre des vilaines bêtes: le monstre de Gila, un lézard venimeux, qu'on serait susceptible de rencontrer sur notre chemin par ici.
Concernant la planification du voyage, j'ai changé mes plans. Plutôt que de filer vers l'est dans la partie sud des États-Unis, je vais plutôt remonter vers le nord dès demain. Mon objectif est de passer à deux endroits que nous n'avions pas pu voir, lorsque nous étions quatre: Monument Valley et le parc national Mesa Verde. Je vais donc aller à ces deux endroits, pas très loins l'un de l'autre. Après quoi, je me rendrai à Santa Fe. Après Santa Fe, je filerai sur l'autoroute I-40 jusqu'aux Appalaches. Ce sera ensuite la remontée vers Montréal.
Pour ce qui est de la journée de demain, je vais aller visiter le musée du désert de Sonora situé tout près du parc. Un employé du parc me l'a conseillé. En fait, il m'a précisé que le terme «musée» est trompeur pour décrire l'endroit. Il s'agit en fait, à la fois d'un jardin botanique et d'un zoo, spécialisés dans la flore et la faune du désert de Sonora, nom que l'on donne au désert du sud de l'Arizona.
lundi 26 septembre 2011
Les arbres de Josué
Aujourd'hui était journée de randonnée pédestre dans le parc national de Joshua Tree, près de Palm Springs. En fait pour ceux qui ne connaisse pas l'arbre de Josué, celui-ci pousse dans le désert de Mojave et appartient à la famille du yucca. En fait, je trouve qu'il ne ressemble à aucune autre espèce et j'ai trouvé fort impressionnant de marcher parmi tous ces arbres que l'on retrouve en grand nombre dans le parc. L'arbre de Josué n'était pas vraiment une découverte du jour, puisque nous en avions vus en Arizona, sur le chemin pour Las Vegas. Mais ici, ils sont particulièrement nombreux et gros.
J'ai passé une partie de la journée dans le parc. J'y ai vu des cailles sauvages. Comme je ne savais pas trop ce que c'était et que l'espèce de couette en l'air qu'elles ont sur le dessus de la tête pouvait me faire penser qu'il s'agissait de Road Runners, je me suis informé au personnel du parc. Hélas, il ne s'agissait pas de Road Runners, mais plutôt du colin de Gambel (Gambel's Quail) ou, si vous préférez de Callipepla Gambelii. J'ai bien tenté de les photographier, mais ces drôles d'oiseaux bougent tout le temps et se déplacent rapidement au sol.
En sortant du parc, j'ai tourné vers l'est et il était indiqué qu'il n'y aurait pas de services pendant les cent prochaines milles. Heureusement que j'avais assez d'essence. Cette route de cent kilomètres était faite de quelques très longs tronçons qui semblent se prolonger à l'infini dans le désert. Et une route où j'étais presque seul. Et où le téléphone cellulaire ne fonctionne pas. Et où j'ai vu des vautours sur le bord de la route. Des urubus, peut-être? J'ai terminé la journée à Blythe, près de la frontière de l'Arizona, une ville dont le seul intérêt est d'offrir des services près de l'autoroute.
Demain, je serai donc de retour en Arizona.
J'ai passé une partie de la journée dans le parc. J'y ai vu des cailles sauvages. Comme je ne savais pas trop ce que c'était et que l'espèce de couette en l'air qu'elles ont sur le dessus de la tête pouvait me faire penser qu'il s'agissait de Road Runners, je me suis informé au personnel du parc. Hélas, il ne s'agissait pas de Road Runners, mais plutôt du colin de Gambel (Gambel's Quail) ou, si vous préférez de Callipepla Gambelii. J'ai bien tenté de les photographier, mais ces drôles d'oiseaux bougent tout le temps et se déplacent rapidement au sol.
En sortant du parc, j'ai tourné vers l'est et il était indiqué qu'il n'y aurait pas de services pendant les cent prochaines milles. Heureusement que j'avais assez d'essence. Cette route de cent kilomètres était faite de quelques très longs tronçons qui semblent se prolonger à l'infini dans le désert. Et une route où j'étais presque seul. Et où le téléphone cellulaire ne fonctionne pas. Et où j'ai vu des vautours sur le bord de la route. Des urubus, peut-être? J'ai terminé la journée à Blythe, près de la frontière de l'Arizona, une ville dont le seul intérêt est d'offrir des services près de l'autoroute.
Demain, je serai donc de retour en Arizona.
dimanche 25 septembre 2011
Palm Springs
La journée a commencé par la lessive. Il le faut bien. Je commençais à avoir une répugnance pour mes propres vêtements. Je suis donc allé dans un laundromat, à cinq coins de rue de mon hôtel. Faire sa lessive dans un lavoir public et plier ses bobettes devant les gens du voisinage, ça replace les pieds sur terre.
Équipé de vêtements propres, j'ai repris le Santa Monica Expressway en sens inverse, c'est-à-dire vers l'est. Juste avant d'arriver à Palm Springs, la route était fermée et il m'a fallu rebrousser chemin et trouver une autre route. J'ai vite découvert que la route avait été fermée à cause de feux de broussailles dans la montagne. D'ailleurs, le vent poussait la fumée vers Palm Springs où ça a senti le feu de bois tout l'après-midi. La fumée est maintenant disparue. Soit que les pompiers ont bien travaillé, ou que le vent a simplement changé de direction.
Parlant du vent, il était particulièrement fort cet après-midi dans le désert. À tel point que la conduite automobile en était rendue difficile. J'ai eu un peu peur et j'avais très hâte d'arriver à destination. C'était pire que durant nos tempêtes d'hiver.
Palm Springs est une ville d'environ 40 000 habitants, située au pied des montagnes dans le désert à environ 175 kilomètres de Los Angeles. Selon ce que je peux en juger, il s'agit d'une destination de villégiature pour les gens de Los Angeles. Ça donne un peu l'impression que les gens d'Hollywood viennent s'évader ici. J'ai pu voir un véhicule qui arborait fièrement le logo de la Warner Brothers. De plus, comme il fait chaud ici, on fait un peu comme à Las Vegas: les terrasses sont équipées de systèmes qui pulvérisent de la bruine fraîche sur les passants. Également un record a été battu aujourd'hui, celui de la chambre la moins chère avec le petit déjeuner inclus: 57 $ dans un beau Comfort Inn avec piscine, spa et palmiers.
Équipé de vêtements propres, j'ai repris le Santa Monica Expressway en sens inverse, c'est-à-dire vers l'est. Juste avant d'arriver à Palm Springs, la route était fermée et il m'a fallu rebrousser chemin et trouver une autre route. J'ai vite découvert que la route avait été fermée à cause de feux de broussailles dans la montagne. D'ailleurs, le vent poussait la fumée vers Palm Springs où ça a senti le feu de bois tout l'après-midi. La fumée est maintenant disparue. Soit que les pompiers ont bien travaillé, ou que le vent a simplement changé de direction.
Parlant du vent, il était particulièrement fort cet après-midi dans le désert. À tel point que la conduite automobile en était rendue difficile. J'ai eu un peu peur et j'avais très hâte d'arriver à destination. C'était pire que durant nos tempêtes d'hiver.
Palm Springs est une ville d'environ 40 000 habitants, située au pied des montagnes dans le désert à environ 175 kilomètres de Los Angeles. Selon ce que je peux en juger, il s'agit d'une destination de villégiature pour les gens de Los Angeles. Ça donne un peu l'impression que les gens d'Hollywood viennent s'évader ici. J'ai pu voir un véhicule qui arborait fièrement le logo de la Warner Brothers. De plus, comme il fait chaud ici, on fait un peu comme à Las Vegas: les terrasses sont équipées de systèmes qui pulvérisent de la bruine fraîche sur les passants. Également un record a été battu aujourd'hui, celui de la chambre la moins chère avec le petit déjeuner inclus: 57 $ dans un beau Comfort Inn avec piscine, spa et palmiers.
Mes plans pour demain: partir tôt et profiter de la matinée pour parcourir quelques sentiers de randonnée dans le parc national Joshua Tree, tout près d'ici. L'après-midi risque d'être trop chaud. J'en profiterai donc pour faire un peu de route.
samedi 24 septembre 2011
Santa Monica et Venice : deux mondes
Je croyais que Santa Monica et Venice Beach, c'était bonnet blanc, blanc bonnet. Ce sont deux villes qui donnent directement sur la plage du Pacifique et qui font partie de l'agglomération de Los Angeles. Elles sont collées l'une sur l'autre. Mais les apparences sont trompeuses. Autant Santa Monica est proprette et distinguée, autant Venice est plutôt défraîchie et délinquante.
Santa Monica est surtout célèbre pour son fameux surplombant le Pacifique et qui constitue la limite ouest de la fameuse route 66 qui la reliait à Chicago. C'est le point d'attraction touristique central avec ses boutiques, ses restos, sa grande roue, ses montagnes russes et un superbe carrousel. Il y a aussi, bien sûr, une immense plage bordée de plusieurs hôtels qu'on imagine chers et un centre-ville branché, notamment, la promenade de la 3e rue.
À Venice, tout est centré sur la rue longeant la plage sur au moins deux kilomètres, avec ses boutiques de bricoles, de T-shirts, de massages, de cartomanciennes et j'en passe. On y retrouve aussi beaucoup de musiciens, de chanteurs ou de danseurs de rue et dont le talent est très variable, si vous me permettez cet euphémisme. Il y a, à travers tout ça, les nombreux itinérants qui sont partout mais que personne ne regarde vraiment. Venice est aussi connue pour sa fameuse Muscle Beach, une espèce de gym en plein air où j'ai eu l'impression que les usagers posaient plus qu'il ne s'entraînaient.
Si les deux villes sont différentes, chacune a son charme particulier, et si Santa Monica fait plus propre, Venice fait certainement plus animée.
J'ai terminé la soirée dans un restaurant indien, une première depuis le début du voyage. Ça change du steak et du mexicain. Le restaurant indien m'a tout de suite inspiré confiance. Pas trop bondé de touristes et une part de la clientèle était justement indienne. Curieusement, cet endroit m'a aussi rappelé Muscle Beach. Un des serveurs semblait tout droit en sortir. On aurait dit qu'il occupait cet emploi en attendant un poste au Gold Gym de Venice.
Demain, j'amorce le retour vers l'est en direction de Palm Spring et du parc national Joshua Tree. Ça devrait constituer un retour vers la chaleur et le temps sec. Disons que je me suis payé ici un intermède de temps frais et brumeux. Une Californie grise, différente des images mythiques de ciel bleu sans nuages.
Santa Monica est surtout célèbre pour son fameux surplombant le Pacifique et qui constitue la limite ouest de la fameuse route 66 qui la reliait à Chicago. C'est le point d'attraction touristique central avec ses boutiques, ses restos, sa grande roue, ses montagnes russes et un superbe carrousel. Il y a aussi, bien sûr, une immense plage bordée de plusieurs hôtels qu'on imagine chers et un centre-ville branché, notamment, la promenade de la 3e rue.
À Venice, tout est centré sur la rue longeant la plage sur au moins deux kilomètres, avec ses boutiques de bricoles, de T-shirts, de massages, de cartomanciennes et j'en passe. On y retrouve aussi beaucoup de musiciens, de chanteurs ou de danseurs de rue et dont le talent est très variable, si vous me permettez cet euphémisme. Il y a, à travers tout ça, les nombreux itinérants qui sont partout mais que personne ne regarde vraiment. Venice est aussi connue pour sa fameuse Muscle Beach, une espèce de gym en plein air où j'ai eu l'impression que les usagers posaient plus qu'il ne s'entraînaient.
Si les deux villes sont différentes, chacune a son charme particulier, et si Santa Monica fait plus propre, Venice fait certainement plus animée.
J'ai terminé la soirée dans un restaurant indien, une première depuis le début du voyage. Ça change du steak et du mexicain. Le restaurant indien m'a tout de suite inspiré confiance. Pas trop bondé de touristes et une part de la clientèle était justement indienne. Curieusement, cet endroit m'a aussi rappelé Muscle Beach. Un des serveurs semblait tout droit en sortir. On aurait dit qu'il occupait cet emploi en attendant un poste au Gold Gym de Venice.
Demain, j'amorce le retour vers l'est en direction de Palm Spring et du parc national Joshua Tree. Ça devrait constituer un retour vers la chaleur et le temps sec. Disons que je me suis payé ici un intermède de temps frais et brumeux. Une Californie grise, différente des images mythiques de ciel bleu sans nuages.
vendredi 23 septembre 2011
Santa Monica
La journée a débuté, comme prévu, vers l'aéroport pour y déposer mes compagnons de voyage. Un moment émouvant qui m'a un peu ébranlé. C'est certainement la preuve que les trois dernières semaines passées avec des membres de la famille ont représenté pour moi de beaux moments.
J'ai appris par la suite que les plans de voyage de Michel, Jean et Claire ont été chamboulés. L'avion qui devait décoller à 8 h 30 leur a fait faux bond. American Airlines leur a proposé un vol pour Toronto à 14 h 30 avec correspondance à Montréal. Arrivée prévue à Montréal: 00 h 30 ! J'espère qu'ils exigeront un dédommagement.
Quant à moi, comme je vous l'avais précisé hier, je me suis rendu directement à Santa Monica. Un peu plus de 400 kilomètres de route, dont la plus grande partie dans le désert et le reste sur les autoroutes à quatre voies de l'agglomération de Los Angeles. J'ai été très chanceux parce que je craignais de traverser Los Angeles à l'heure de pointe. Ça s'est fait en criant lapin. Comme j'entrais dans la ville plutôt que d'en sortir, j'ai à peine subi un ou deux légers ralentissements. J'ai connu bien pire à Montréal.
Je suis logé sur le boulevard Santa Monica à trois kilomètres de la plage. Je n'ai pu m'empêcher de prendre le bus pour me rendre au Pacifique. J'en ai profité pour souper au centre-ville. Ça fait du bien de respirer l'air frais et humide. Ça change de l'air sec du désert et des hautes altitudes que je respire depuis plus de deux semaines. Je pense que je vais aimer Santa Monica. C'est jeune, vivant et animé. Il y a beaucoup de musique et de rythme dans les rues. Et je ne parle pas de cette musique rythmée et programmée spécialement pour les touristes de Las Vegas. Non. On parle ici d'une place publique animée par les gens de la place.
Demain, je compte explorer la plage et le fameux quai qui s'avance dans la mer et que j'ai entrevu ce soir. J'irai aussi à Venice Beach. Il n'y a qu'à prendre le bus juste en face de l'hôtel. Ça ne coûte que 1 $!
J'ai appris par la suite que les plans de voyage de Michel, Jean et Claire ont été chamboulés. L'avion qui devait décoller à 8 h 30 leur a fait faux bond. American Airlines leur a proposé un vol pour Toronto à 14 h 30 avec correspondance à Montréal. Arrivée prévue à Montréal: 00 h 30 ! J'espère qu'ils exigeront un dédommagement.
Quant à moi, comme je vous l'avais précisé hier, je me suis rendu directement à Santa Monica. Un peu plus de 400 kilomètres de route, dont la plus grande partie dans le désert et le reste sur les autoroutes à quatre voies de l'agglomération de Los Angeles. J'ai été très chanceux parce que je craignais de traverser Los Angeles à l'heure de pointe. Ça s'est fait en criant lapin. Comme j'entrais dans la ville plutôt que d'en sortir, j'ai à peine subi un ou deux légers ralentissements. J'ai connu bien pire à Montréal.
Je suis logé sur le boulevard Santa Monica à trois kilomètres de la plage. Je n'ai pu m'empêcher de prendre le bus pour me rendre au Pacifique. J'en ai profité pour souper au centre-ville. Ça fait du bien de respirer l'air frais et humide. Ça change de l'air sec du désert et des hautes altitudes que je respire depuis plus de deux semaines. Je pense que je vais aimer Santa Monica. C'est jeune, vivant et animé. Il y a beaucoup de musique et de rythme dans les rues. Et je ne parle pas de cette musique rythmée et programmée spécialement pour les touristes de Las Vegas. Non. On parle ici d'une place publique animée par les gens de la place.
Demain, je compte explorer la plage et le fameux quai qui s'avance dans la mer et que j'ai entrevu ce soir. J'irai aussi à Venice Beach. Il n'y a qu'à prendre le bus juste en face de l'hôtel. Ça ne coûte que 1 $!
jeudi 22 septembre 2011
Love
Après une deuxième journée le long de la strip, on se rend vite compte que la visite de Las Vegas devient répétitive. On visite des lobbys d'hôtel, on voit beaucoup de boutiques de luxe. Des casinos aussi vastes les uns que les autres. Des restaurants chers. Bref, comme le faisait remarquer Jean, tout est axé sur la dépense touristique. Au moins, dans une vraie ville, on peut toujours manger une pointe de pizza sur le coin d'une rue, ou prendre un café dans un établissement sympathique fréquenté par les gens du quartier. Ici, ce n'est pas possible. Et il fait chaud. À 13 h 30, nous sommes venus nous réfugier à l'air climatisé de l'hôtel.
Ce soir, c'était Love du Cirque du Soleil. Le clou de la journée. Je ne sais pas vraiment comment décrire ce spectacle qui s'inspire de la musique des Beatles. C'est tout simplement éblouissant. On en a le souffle coupé. J'ai eu des moments de chaire de poule et mon émotion était partagée par mes covoyageurs.
Pas question d'étirer la soirée, puisque demain, il faut être à l'aéroport à 6 h. Le voyage se terminera pour Jean, Michel et Claire. Je poursuivrai le voyage seul. Je dois avouer que ça m'inquiète un tout petit peu. Non pas que je suis incapable de me retrouver seul pendant quelques jours, mais plutôt parce que j'ai eu le privilège de passer trois semaines avec mes frères et ma belle-sœur et que ça va se terminer d'un seul coup. Il y aura certainement un petit choc, mais je devrais être capable de l'absorber.
Pour ce qui est des tous prochains jours, j'ai dû changer mes plans. J'avais initialement prévu passer au moins deux jours à Death Valley. Les prévisions météo pour cet endroit me contraignent à y renoncer. On y annonce en effet une température oscillant autour de 45°C ! Avec une telle chaleur, il est hors de question de coucher sous la tente. Toute forme de randonnée pédestre est également exclue. Ma seule option serait de traverser le parc toutes vitres levées sans jamais sortir de la voiture. Je ferai donc l'économie d'un détour qui aurait pu être intéressant, et je me dirigerai tout droit vers le Pacifique, direction Santa Monica.
Ce soir, c'était Love du Cirque du Soleil. Le clou de la journée. Je ne sais pas vraiment comment décrire ce spectacle qui s'inspire de la musique des Beatles. C'est tout simplement éblouissant. On en a le souffle coupé. J'ai eu des moments de chaire de poule et mon émotion était partagée par mes covoyageurs.
Pas question d'étirer la soirée, puisque demain, il faut être à l'aéroport à 6 h. Le voyage se terminera pour Jean, Michel et Claire. Je poursuivrai le voyage seul. Je dois avouer que ça m'inquiète un tout petit peu. Non pas que je suis incapable de me retrouver seul pendant quelques jours, mais plutôt parce que j'ai eu le privilège de passer trois semaines avec mes frères et ma belle-sœur et que ça va se terminer d'un seul coup. Il y aura certainement un petit choc, mais je devrais être capable de l'absorber.
Pour ce qui est des tous prochains jours, j'ai dû changer mes plans. J'avais initialement prévu passer au moins deux jours à Death Valley. Les prévisions météo pour cet endroit me contraignent à y renoncer. On y annonce en effet une température oscillant autour de 45°C ! Avec une telle chaleur, il est hors de question de coucher sous la tente. Toute forme de randonnée pédestre est également exclue. Ma seule option serait de traverser le parc toutes vitres levées sans jamais sortir de la voiture. Je ferai donc l'économie d'un détour qui aurait pu être intéressant, et je me dirigerai tout droit vers le Pacifique, direction Santa Monica.
mercredi 21 septembre 2011
Las Vegas : l'extravagance
Las Vegas nous a réservé des surprises. Je croyais que c'était plus cher qu'ailleurs et j'avais en partie tort. Dès l'arrivée en ville hier, nous avons opté pour un hôtel Ramada, situé à environ un kilomètre de l'avenue Las Vegas, communément appelée la strip. Une surprise nous attendait. On nous faisait chaque chambre, comprenant deux grands lits doubles et petit déjeuner, pour la somme incroyable de 69 $. J'ai poussé l'audace jusqu'à demander le rabais du CAA, ce que la préposée à la réception a accepté sur le champ. Chaque chambre nous revient donc à 61,15 $. C'est la chambre la moins chère de tout le voyage, si on considère que le petit déjeuner est inclus. J'avais espéré que cette politique de bas prix s'étende aux autres dépenses. Ce n'est pas le cas. La «pint» de bière est à 9 $ et le prix des repas au restaurant est à l'avenant.
Ce matin, nous avons débuté la journée par une reconnaissance des accès à l'aéroport. En effet, très tôt vendredi matin, je dois y reconduire mes trois compagnons dont le voyage se terminera alors. C'est curieux, mais l'aéroport de Las Vegas est presqu'au centre-ville. À mon avis, une heure de marche et ça y est.
Après cette courte tournée en voiture, nous avons marché dans la ville et nous sommes bien imprégnés de l'extravagance des lieux, qu'il est très difficile de décrire. Disons simplement que tout est gros et souvent clinquant. Tout est fait pour conserver le client le plus longtemps possible à l'intérieur des grands hôtels qui hébergent tous une galerie de boutiques et de restaurants, de même qu'un casino. La tour Eiffel, qui fait la moitié de la taille de la vraie, est à voir. Il en est de même de la reproduction de Manhattan et de Venise.
Jean et moi sommes revenus à l'hôtel vers le milieu de l'après-midi, question de se reposer de la chaleur extrême des lieux. Il faisait 37°C en fin d'après-midi. On annonce la même chose pour demain. Je n'ai jamais tant apprécié cet élément de confort qu'on appelle la climatisation.
La soirée s'est terminée sur la strip devant le fascinant spectacle des jeux d'eau du Bellagio.
Ce matin, nous avons débuté la journée par une reconnaissance des accès à l'aéroport. En effet, très tôt vendredi matin, je dois y reconduire mes trois compagnons dont le voyage se terminera alors. C'est curieux, mais l'aéroport de Las Vegas est presqu'au centre-ville. À mon avis, une heure de marche et ça y est.
Après cette courte tournée en voiture, nous avons marché dans la ville et nous sommes bien imprégnés de l'extravagance des lieux, qu'il est très difficile de décrire. Disons simplement que tout est gros et souvent clinquant. Tout est fait pour conserver le client le plus longtemps possible à l'intérieur des grands hôtels qui hébergent tous une galerie de boutiques et de restaurants, de même qu'un casino. La tour Eiffel, qui fait la moitié de la taille de la vraie, est à voir. Il en est de même de la reproduction de Manhattan et de Venise.
Jean et moi sommes revenus à l'hôtel vers le milieu de l'après-midi, question de se reposer de la chaleur extrême des lieux. Il faisait 37°C en fin d'après-midi. On annonce la même chose pour demain. Je n'ai jamais tant apprécié cet élément de confort qu'on appelle la climatisation.
La soirée s'est terminée sur la strip devant le fascinant spectacle des jeux d'eau du Bellagio.
mardi 20 septembre 2011
Le choc de Vegas
En partance du Grand Canyon ce matin, nous sommes arrivés en fin d'après-midi à Las Vegas. Quel contraste saisissant. Autant le Grand Canyon nous a permis de vivre un contact privilégié avec la nature, autant Las Vegas représente la démesure urbaine et artificielle. Et il fait chaud: QUARANTE degrés. Je ne parle pas ici de l'indice Humidex, mais bien de la température réelle mesurée au thermomètre. Heureusement que l'air est très sec. Heureusement aussi que la climatisation fonctionne bien dans la voiture.
Pour franchir les quelque 450 kilomètres qui séparent Las Vegas du Grand Canyon, nous avons traversé des régions très peu peuplées et souvent désertiques. Au restaurant, à Kingville, dans l'ouest de l'Arizona, nous avons vu pour la première fois, un client armé, un vieux monsieur qui portait fièrement son gun à la ceinture. Sûrement un républicain. On a peine à y croire.
Juste avant d'arriver à Las Vegas, un arrêt au barrage Hoover s'imposait. Si vous ne connaissez pas le barrage Hoover, eh bien, c'est le barrage que Superman a protégé d'une catastrophe. Plus sérieusement, c'est l'immense et très haut barrage situé sur le fleuve Colorado à la frontière de l'Arizona et du Nevada. Ici, les mesures de sécurité sont dignes d'un aéroport. Avant d'entrer sur le site, il faut passer à travers une porte magnétique, question de savoir si on ne transporte pas sur soi des objets qui pourraient porter atteinte à la sécurité nationale. En ce qui me concerne, mon sac à dos à bipé et j'ai dû retirer un reste de bouteille de Kahlua que j'avais glissée dans mon sac à dos le matin, faute de place dans les bagages. J'ai aussi dû retirer deux barres tendres, des articles absolument prohibés pour quiconque souhaite visiter le barrage Hoover. Et il y a aussi les hélicoptères qui survolent constamment le site comme s'il s'agissait de protéger une base aérienne américaine près de Kaboul. Malgré ces inconvénients, une visite de ce barrage demeure un incontournable. Mais pour ma part, je me demande si le pont qui franchit le Colorado à cet endroit n'est pas encore plus impressionnant. J'ai eu le frisson, juste à penser que nous l'avions traversé en voiture.
Demain, nous consacrerons la journée à explorer Las Vegas.
Pour franchir les quelque 450 kilomètres qui séparent Las Vegas du Grand Canyon, nous avons traversé des régions très peu peuplées et souvent désertiques. Au restaurant, à Kingville, dans l'ouest de l'Arizona, nous avons vu pour la première fois, un client armé, un vieux monsieur qui portait fièrement son gun à la ceinture. Sûrement un républicain. On a peine à y croire.
Juste avant d'arriver à Las Vegas, un arrêt au barrage Hoover s'imposait. Si vous ne connaissez pas le barrage Hoover, eh bien, c'est le barrage que Superman a protégé d'une catastrophe. Plus sérieusement, c'est l'immense et très haut barrage situé sur le fleuve Colorado à la frontière de l'Arizona et du Nevada. Ici, les mesures de sécurité sont dignes d'un aéroport. Avant d'entrer sur le site, il faut passer à travers une porte magnétique, question de savoir si on ne transporte pas sur soi des objets qui pourraient porter atteinte à la sécurité nationale. En ce qui me concerne, mon sac à dos à bipé et j'ai dû retirer un reste de bouteille de Kahlua que j'avais glissée dans mon sac à dos le matin, faute de place dans les bagages. J'ai aussi dû retirer deux barres tendres, des articles absolument prohibés pour quiconque souhaite visiter le barrage Hoover. Et il y a aussi les hélicoptères qui survolent constamment le site comme s'il s'agissait de protéger une base aérienne américaine près de Kaboul. Malgré ces inconvénients, une visite de ce barrage demeure un incontournable. Mais pour ma part, je me demande si le pont qui franchit le Colorado à cet endroit n'est pas encore plus impressionnant. J'ai eu le frisson, juste à penser que nous l'avions traversé en voiture.
Demain, nous consacrerons la journée à explorer Las Vegas.
lundi 19 septembre 2011
Bright Angel
La journée d'aujourd'hui a été consacrée à l'exploration plus approfondie du Grand Canyon. Plusieurs heures de marche autour et dans le canyon. Pour ma part, j'ai entrepris de parcourir quelque cinq kilomètres à l'intérieur du canyon sur la piste la plus populaire de l'endroit et qui porte le nom de Bright Angel. Il s'agit en fait des deux premiers kilomètres et demie (j'ai fait l'aller-retour) d'une piste de randonnée qui se rend tout au fond du canyon sur les rives du fleuve Colorado, quinze kilomètres au total. Certains tronçons peuvent être vertigineux, puisque d'un côté de la piste, on a la paroi de la falaise et de l'autre côté, c'est le précipice. Il faut donc bien regarder où on met le pied. Mais cette vigilance est récompensée par le sentiment très fort d'être au coeur du fameux canyon. Et il y a évidemment la beauté de celui-ci qui ne nous quitte pas. Je n'en ai pas rencontrés sur le chemin, mais il arrive qu'on puisse croiser des mulets. Dans un tel cas, il faut se coller à la paroi et laisser le mulet passer du côté du précipice. Celui-ci en a déjà vu d'autres.
Durant la remontée, j'ai été dépassé par un couple de Québécois qui revenaient du campement sur le bord du Colorado. Ils y étaient arrivés la veille et y avaient passé la nuit. Il est en effet impossible de descendre au fond du canyon et de revenir durant la même journée. Il faut y mettre deux jours. Ces deux Québécois m'avaient l'air pas mal en forme pour leur âge. Bien que je ne leur aie pas demandé cette information, ils étaient certainement dans la soixantaine avancée. Je trouve ça encourageant et ça nous montre qu'il n'y a rien de si terrible à vieillir. J'espère tout simplement pouvoir continuer à garder la forme comme eux.
Pendant que j'explorais le Grand Canyon de l'intérieur, mes compagnons de voyage faisaient de même en suivant la corniche. Je les ai d'ailleurs rejoints et, après une bonne bière, nous avons continué notre ballade en admirant des points qui peuvent changer beaucoup au fur et à mesure qu'on se déplace.
A neuf heures trente, j'étais déjà au lit. La journée a été dure, non pas seulement à cause de l'exercice qui, somme toute, n'était pas si exigeant, mais surtout à cause du soleil qui tape dur ici. On ne soupçonne pas alors que durant la soirée, il faudra mettre un coton ouaté et peut-être même un survêtement. Car il faut savoir qu'ici, les écarts de température sont importants. S'il peut faire de 26 à 28 degrés le jour, le soir et la nuit, la température baisse aux environs de 6 à 8 degrés, Celcius bien sûr.
L'aventure du Grand Canyon se termine aujourd'hui. Direction Las Vegas.
Durant la remontée, j'ai été dépassé par un couple de Québécois qui revenaient du campement sur le bord du Colorado. Ils y étaient arrivés la veille et y avaient passé la nuit. Il est en effet impossible de descendre au fond du canyon et de revenir durant la même journée. Il faut y mettre deux jours. Ces deux Québécois m'avaient l'air pas mal en forme pour leur âge. Bien que je ne leur aie pas demandé cette information, ils étaient certainement dans la soixantaine avancée. Je trouve ça encourageant et ça nous montre qu'il n'y a rien de si terrible à vieillir. J'espère tout simplement pouvoir continuer à garder la forme comme eux.
Pendant que j'explorais le Grand Canyon de l'intérieur, mes compagnons de voyage faisaient de même en suivant la corniche. Je les ai d'ailleurs rejoints et, après une bonne bière, nous avons continué notre ballade en admirant des points qui peuvent changer beaucoup au fur et à mesure qu'on se déplace.
A neuf heures trente, j'étais déjà au lit. La journée a été dure, non pas seulement à cause de l'exercice qui, somme toute, n'était pas si exigeant, mais surtout à cause du soleil qui tape dur ici. On ne soupçonne pas alors que durant la soirée, il faudra mettre un coton ouaté et peut-être même un survêtement. Car il faut savoir qu'ici, les écarts de température sont importants. S'il peut faire de 26 à 28 degrés le jour, le soir et la nuit, la température baisse aux environs de 6 à 8 degrés, Celcius bien sûr.
L'aventure du Grand Canyon se termine aujourd'hui. Direction Las Vegas.
dimanche 18 septembre 2011
Le Grand Canyon
On ne pouvait pas trouver mieux pour l'anniversaire de Claire que de le célébrer au Grand Canyon. Nous sommes arrivés dans le parc national en après-midi et nous avons été fortement impressionnés par les paysages. Ici, les distances, la profondeur, bref, toutes les dimensions sont hors de proportion. Une surprise: plutôt que d'être désertique, les hauteurs du Grand Canyon sont boisées. En fait, nous sommes dans la forêt, en compagnie des wapitis. Nous en avons vu quelques uns sur le bord de la route à l'intérieur du parc.
Auparavant, nous avions visité le Sunset Volcano Crater. Il s'agit en fait d'un territoire qui a le statut de Monument National et qui, comme son nom l'indique est une zone volcanique. Heureusement la dernière éruption date de très longtemps, mais elle a laissé des traces. Ici, le sable est noir et il y a un champ de lave pétrifié. On dirait de la vase noire, mais il s'agit en fait de roc très dur.
La journée s'est terminée dans un restaurant western avec des gros steaks pour Michel et Claire. Jean et moi, plus raisonnables, nous sommes contentés de poulet.
Demain, toute la journée sera consacrée au Grand Canyon qu'il faudra explorer plus à fond.
Auparavant, nous avions visité le Sunset Volcano Crater. Il s'agit en fait d'un territoire qui a le statut de Monument National et qui, comme son nom l'indique est une zone volcanique. Heureusement la dernière éruption date de très longtemps, mais elle a laissé des traces. Ici, le sable est noir et il y a un champ de lave pétrifié. On dirait de la vase noire, mais il s'agit en fait de roc très dur.
La journée s'est terminée dans un restaurant western avec des gros steaks pour Michel et Claire. Jean et moi, plus raisonnables, nous sommes contentés de poulet.
Demain, toute la journée sera consacrée au Grand Canyon qu'il faudra explorer plus à fond.
samedi 17 septembre 2011
Antelope Canyon
Hier, dès notre arrivée à Page, nous nous sommes empressés de réserver notre visite à Antelope Canyon. En effet, contrairement aux endroits visités précédemment, il faut y être accompagné d'un guide Navajo, puisque cet étonnant canyon est situé dans la réserve Navajo. Nous nous sommes donc rendus au point de rendez-vous fixé et, après quelques kilomètres en véhicule 4 x 4 haut perché sur roues, sur un route vaseuse à se faire brasser le canadien, nous sommes arrivés à l'entrée du canyon. Ce mot peut porter à confusion parce que, pour la plupart des gens, il rappelle immédiatement le Grand Canyon. Antelope Canyon est tout le contraire de ça. Il est tellement étroit que deux personnes peuvent difficilement s'y croiser. En fait, on peut y circuler en touchant simultanément aux deux parois opposées. Et c'est très profond. La lumière du jour y passe à peine, mais elle est suffisante pour y faire apparaître mille et une couleurs chatoyantes sur les parois. Antelope Canyon est d'une beauté artistique et on a peine à croire qu'il est l’œuvre de la nature.
Deux autres points d'intérêt, Horseshoe Bend, un vertigineux méandre du Colorado qu'on découvre après une marche d'un peu moins d'un kilomètre et le barrage de Glen Canyon qui a permis la formation du lac Powell qu'on peut d'ailleurs apercevoir de notre chambre d'hôtel.
Demain, on se dirige vers le Grand Canyon. On a enfin pu y trouver une chambre. On nous avait dit que tout était complet et nous nous étions résignés à coucher à William, à près de 200 kilomètres de là. Mais Cheryl, notre préposée préférée à la réception de l'hôtel nous a réglé tout ça en deux temps et trois mouvements. Nous logerons donc à trois kilomètres du Grand Canyon.
Deux autres points d'intérêt, Horseshoe Bend, un vertigineux méandre du Colorado qu'on découvre après une marche d'un peu moins d'un kilomètre et le barrage de Glen Canyon qui a permis la formation du lac Powell qu'on peut d'ailleurs apercevoir de notre chambre d'hôtel.
Demain, on se dirige vers le Grand Canyon. On a enfin pu y trouver une chambre. On nous avait dit que tout était complet et nous nous étions résignés à coucher à William, à près de 200 kilomètres de là. Mais Cheryl, notre préposée préférée à la réception de l'hôtel nous a réglé tout ça en deux temps et trois mouvements. Nous logerons donc à trois kilomètres du Grand Canyon.
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